RDC : Kapiamba soutient que Tshisekedi ne doit pas “fouiner” dans le passé car son travail n’est pas de poursuivre les gens à la justice 

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Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) Georges Kapiamba s’est dit satisfait de la sortie médiatique du président Félix Tshisekedi à propos des crimes de droits de l’homme constatés au cours du régime de son prédécesseur Joseph Kabila. 

Pour Kapiamba, d’autres instances dont les cours et tribunaux sont chargés de rendre justice aux victimes d’abus des droits de l’homme.

« C’est un message qui ne me surprend pas parce que ce n’est pas ça le travail du président de la République. C’est le travail de la justice et de la société civile ainsi que des victimes qui ont enduré les conséquences des crimes graves commis contre eux. C’est une façon pour lui d’interpeller les uns et les autres pour dire que chacun se permette à son travail moi président de la République je veux faire mon job tracé par la constitution et les lois de la République, le reste c’est à vous justice, société civile, victimes d’accomplir aussi vos devoirs », a dit  à ACTUALITE.CD Georges Kapiamba.

La semaine dernière, Ida Sawyer, la directrice adjointe de Human Rights Watch qui était expulsée de la RDC il y a trois ans sous Kabila, a rencontré Félix Tshisekedi à Kinshasa. Les deux personnes ont discuté de la situation des droits de l’homme au pays. HRW a encouragé le chef de l’Etat à écarter de hautes fonctions, les officiers “problématiques” cités dans abus des droits de l’homme pour la stabilité du pays.

Parmi ces hauts gradés des forces de sécurité figure le général Gabriel Amisi (Tango Four), actuellement chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements.

« Le général Gabriel Amisi c’est quelqu’un qui inquiète beaucoup, on a documenté son implication dans des violations des droits humains depuis longtemps et le soutien aux groupes armés et on pense qu’il est parmi les officiers problématiques qui constituent la barrière aux initiatives pour la paix et la stabilité. », a expliqué Sawyer.

Ces sanctions concernent aussi Ilunga Kampete (FARDC), Ferdinand Ilunga Luyoyo (PNC), Célestin Kanyama (PNC), John Numbi (PNC, mais actuellement inspecteur général des FARDC), Roger Kibelisa (ANR), Delphin Kaimbi (DEMIAP), Evariste Boshab (ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité), Alex Kande Mupompa (ancien gouverneur du Kasaï Central), Jean-Claude Kazembe Musonda (ancien gouverneur du Haut-Katanga), Lambert Mende (ministre de la Communication et des Médias), Eric Ruhorimbere (FARDC), Ramazani Shadary (ancien ministre de l’Intérieur) et Kalev Mutond (ancien numéro 1 de l’ANR).

Fonseca Masianga