Human Rights Watch (HRW) affirme que le taux de violations des droits de l’homme par l’Agence nationale de renseignements (ANR) a baissé depuis le départ de son ancien administrateur général, Kalev Mutond.
« Nous avons salué le départ de l’ancien administrateur de l’ANR, Kalev Mutond qui était l’architecte de la répression de quatre dernières années, et le fait qu’il ne soit plus là est une étape encourageante. Je crois là on ne documente plus les mêmes types de violations des droits de l’homme par l’ANR comme on a documenté avant. », a dit cette semaine à ACTUALITE.CD Ida Sawyer, directrice adjointe de HRW pour l’Afrique.
Kalev Mutond a été sanctionné en décembre 2016 par l’Union Européenne pour « entraves au processus électorales ». A ses côté, une dizaine de personnalités politiques et militaires de l’ancien régime.
M. Tshisekedi avait promis d’humaniser l’ANR.
« Il n’y aura plus de répression au Congo pour les opinions politiques. J’ai été très clair lorsque j’ai tenu la première réunion du Conseil supérieur de la défense. L’Administrateur général de l’ANR y avait été convié. Je lui avais très clairement dit que je voulais humaniser les services des renseignements. On ne peut plus avoir les services des renseignements qui sont une police politique pour mettre les gens dans les cachots qui ne sont pas d’ailleurs aux conditions standards, ça c’est fini », avait affirmé Félix Tshisekedi devant les ressortissant Congolais en février, à Windhoek (Namibie).
Ida Sawyer qui est de retour en RDC après son expulsion il y a trois ans par le régime de Joseph Kabila croit que le grand défi reste sécuritaire. Elle a rencontré la semaine dernière Félix Tshisekedi à Kinshasa.
« Il reste un défi énorme surtout avec la question de l’insécurité et les violations des droits de l’homme par les groupes armés ou par les membres des forces de sécurité comme en Ituri ou dans des zones qui peuvent éclater encore comme au Kasaï, à Yumbi, on n’a pas encore vu le changement comme il faut afin de mettre fin au cycle des violences, surtout l’impunité. On attend des actions concrètes dans ce sens », a-t-elle ajouté.
HRW a encouragé Félix Tshisekedi à « écarter »de hautes fonctions les officiers qu’elle qualifie de « problématiques » impliqués dans les violations des droits de l’homme. Parmi eux, le général Gabriel Amisi, chef d’état-major général adjoint des FARDC également sous sanction de l’Union Européenne.
Patrick Maki