RDC : Même après la mort de Sylvestre Mudacumura, HRW plaide pour une justice en faveur des victimes des atrocités commises par les combattants FDLR

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Human Rights Watch (HRW) estime que la mort du chef des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura le mardi 17 septembre dernier dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), justice devrait être rendue aux nombreuses personnes et familles qui ont subi les atrocités de ces troupes.

« La mort de Mudacumura ne devrait pas signifier que les victimes et leurs familles n’auront pas droit à la justice. Les chefs des FDLR encore en activité devraient quand même être poursuivis en justice et les victimes devraient recevoir réparation. », a déclaré », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch dans un communiqué ce vendredi.

Sylvestre Mudacumura était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en juillet 2012 pour neuf chefs d'accusation de crimes de guerre commis dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Il s’agit des meurtres, des mutilations, des traitements cruels, des viols, des actes de torture, des destructions de biens, des pillages, des attaques contre la population civile et des atteintes à la dignité de la personne, actes qu’il aurait commis entre 2009 et 2010.

HRW affirme avoir documenté les meurtres de plus de 700 civils par les combattants des FDLR en 2009-2010.

« Les groupes armés comme les FDLR vont continuer de tuer, de violer et de piller car trop peu de leurs commandants ont été amenés à répondre de leurs actes. Mudacumura est mort mais ses lieutenants continuent de commettre des atrocités contre les civils dans l’est de la RD Congo. Le gouvernement et la CPI ont tous deux un rôle à jouer en les amenant devant la justice. », a ajouté M. Mudge.

En décembre 2018, l’armée congolaise avait arrêté deux hauts responsables des FDLR à savoir, La Forge Fils Bazehe, porte-parole de la rébellion et un chargé de renseignement dont l'identité n'avait pas été révélée. L'arrestation de ces deux responsables était intervenue dans la cité frontalière de Bunagana (Rutshuru) alors qu'ils revenaient de l'Ouganda.

Patrick Maki