RDC : Pour l’armée, Mudacumura était « auteur du terrorisme » dans l’est du pays, sa mort est un « grand pas » dans la lutte contre les forces négatives

Photo ACTUALITE.CD.

Les forces armées de la RDC confirment la mort du général Sylvestre Mudacumura, commandant des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), tué la nuit de mardi 18 septembre au cours d'une opération militaire dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Selon le porte-parole des FARDC, le général Richard Kasonga, Mudacumura était auteur du terrorisme dans cette partie du pays.

« Nous menons des opérations pour neutraliser les groupes armés auteurs de l’insécurité et les violences dans l’est de notre pays. Nos forces armées estiment qu’avec la mort de cet homme, c’est un grand pas qui est fait dans la mesure où il était auteur des violences, de l’insécurité mais également du terrorisme dans l’est de notre pays. C’est ainsi que les forces armées lancent un appel à tous les groupes armés pour déposer les armes, faute de quoi ils seront traités comme Mudacumura », a déclaré à ACTUALITE.CD le porte-parole de l’armée congolaise.

La rébellion des FDLR est présente sur le sol congolais depuis 1994. Elle s’est scindée en plusieurs branches, mais la plus radicale demeure celle dirigée par Mudacumura, selon les sources sécuritaires.

Sylvestre Mudacumura était sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en juillet 2012 pour neuf chefs d'accusation de crimes de guerre commis dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon plusieurs informations, Mudacumura continuait à exercer une influence sur la politique suivie par les FDLR. Il était soupçonné d’avoir conduit plusieurs attaques contre les populations civiles. D'après l’ONU, il était impliqué également dans le trafic d’armes et dans plusieurs cas de recrutement et d’utilisation d’enfants dans les conflits armés dans l’Est de la RDC.

En décembre 2018, l’armée congolaise avait arrêté deux hauts responsables des FDLR à savoir, La Forge Fils Bazehe, porte-parole de la rébellion et un chargé de renseignement dont l'identité n'avait pas été révélée. L'arrestation de ces deux responsables était intervenue dans la cité frontalière de Bunagana (Rutshuru) alors qu'ils revenaient de l'Ouganda.

Patrick Maki