Ituri : Les miliciens de la FRPI détiennent leurs armes sur le site de pré-cantonnement, les risques des violences sont accrus après l'incident de dimanche qui a fait deux morts 

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Deux morts et cinq blessés ont été enregistrés dimanche dernier lors d’une altercation entre les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sur le site de d’Azita où ils sont pré-cantonnés près de l’agglomération de Gety, en territoire d’Irumu. Ces miliciens sont munis de leurs armes.

Les risques des violences sont permanents dans ces conditions de pré-cantonnement de ces combattants alors que ces derniers sont accompagnés de leurs dépendants (femmes et enfants).

« Dans les dispositions pratiques de pré-cantonnement, il est dit que la gestion du site est confiée aux miliciens de la FRPI. Cela veut dire qu’ils sont là avec leurs armes. Mais la circulation des armes doit être contrôlée par eux-mêmes et par les forces armées qui sont autour du site. Mais c’est pour un temps. C’est dans le site de cantonnement (Ndlr : 2ème phase) que les armes seront stockées et gérées. Il y aura certainement de nouvelles orientations pour pallier cette situation », a expliqué à ACTUALITE.CD, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.

L’altercation de dimanche a opposé certains dirigeants de la milice qui se disputaient autour d’une rémunération qui leur est allouée par les autorités. Ceci ne décourage pas cependant, l’armée avant la transition vers la deuxième phase qui devrait consacrer le désarmement des miliciens.

« Nous croyons encore en ce processus parce que nous nous sommes dits qu’ensemble avec toute la communauté d’amener le processus au bon port, c-à-d d’arriver à la signature de l’accord de paix entre le gouvernement congolais et la FRPI. Ça sera le plus vite possible », a ajouté le porte-parole militaire.

Plus de 900 combattants sont déjà regroupés sur le site à Azita, affirmait la semaine dernière le responsable du STAREC en Ituri. Avec leurs dépendants, ils totalisent plus de 1500 individus sur le site. Le chronogramme du processus n’est pas clairement défini mais devrait « aller vite », selon les autorités. La FRPI est active depuis plus de 15 ans dans le territoire d’Irumu. Plusieurs tentatives de désarmement de cette milice ont échoué par le passé.

Patrick Maki