Assemblée nationale : Les attentes des députés quant à la part que le budget 2020 va réserver à la gratuité de l’enseignement de base 

ACTUALITE.CD

La session septembre s’est ouverte ce lundi 16 septembre 2019 à l’Assemblée nationale et au sénat. Elle sera essentiellement budgétaire. Déjà les députés attendent voir la part qui sera réservée à l’éducation en vue de la réussite de la gratuité de l’enseignement de base enclenchée dès cette année scolaire au pays.

« C’est la session budgétaire, c’est la session des grands enjeux. C’est ici qu’il y a confrontation entre l’inspiration de la population et ce qui est prévu pour en termes de budget. Le premier ministre a présenté son programme, maintenant on va voir comment il est chiffré. Pour l’enseignement, il y a la volonté politique. Pour l’effectivité, on va voir dans le budget qu’est-ce qui est prévu pour le fonctionnement d’écoles, la prise en charge des enseignants, les infrastructures et la réforme de l’enseignement », a dit à ACTUALITE.CD Dhedhe Mupasa.

« On attendra que le gouvernement vienne déposer le projet de la loi des finances pour nous permettre d’analyser et voir quelles sont les prévisions budgétaires pour l’année 2020. La gratuité de l’enseignement est une réalité sur terrain, les difficultés peuvent être relevées ça et là parce que c’est la toute première fois que cette disposition constitutionnelle est mise en application. Donc les efforts vont être fournis pour que dans le projet de budget qui va arriver, nous qui représentons le peuple, veillerons à ce que le gouvernement nous montre que cette gratuité sera vraiment effective », explique pour sa part Tony Mwaba.

Le député Bernard Kayumba, quant à lui, propose une bonne canalisation des taxes et impôts en vue de prendre en charge la gratuité de l’enseignement de base.

« Cette session de septembre aura pour priorité le vote du budget du gouvernement. Nous allons également nous baser sur comment nos régies financières vont maximiser les recettes pour couvrir toutes les charges qui viennent d’être incorporées pour la gratuité de l’enseignement primaire dans notre pays. Nous avons applaudi cela mais il va falloir que tout le monde se mettent au travail pour la bonne maximisation, la bonne direction de ces recettes issues des impôts et des taxes soit canalisée pour que nous ayons une bonne couverture de ses charges publiques », a-t-il dit.

Lors du séminaire d’orientation budgétaire, pour l’exercice budgétaire 2020, le ministère du Budget avait présenté un budget en recette de l’ordre de 10.284,8 milliards des FC soit 6,2 milliards USD et en dépense de l’ordre de 15 153,4 milliards des FC soit 9,1 milliards de dollars US. Pour cette année, il faut trouver environ 2 milliards USD pour payer le salaire de 542 834 enseignants et le fonctionnement de 51 574 écoles publiques pour l’effectivité de la gratuité, dès le mois de septembre 2019. Un effectif du personnel enseignant de 410 220 était déjà pris en charge par le trésor public. Le défi est de résorber le gap 791 millions USD pour payer le salaire de quatre mois à 132 614 enseignants. Il faudra aussi trouver 27,910 millions USD pour assurer le fonctionnement régulier de 20 801 écoles publiques non prises en charge jusque-là par le trésor public, de septembre à décembre 2019.

Berith Yakitenge