Les veuves, enfants et orphelins des militaires ainsi que des policiers qui avaient été dépêchés à Bangui, en République Centrafricaine (RCA), en septembre 2014, au sein de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation République Centrafricaine (MINUSCA), ont profité de la présence du chef de l’ONU, Antonio Guterres, à Kinshasa, pour exiger les indemnités de prestation de leurs maris et pères.
Dans la matinée de ce lundi 2 septembre, ils se sont réunis devant le quartier général de la Monusco.
« Ce n’est pas la première fois que nous réclamons. C’est la 4ème fois et on nous fait toujours marcher. Depuis que mon mari est revenu de la mission en 2016, il n’a pas été payé, après 17 mois de mission et, depuis de temps là, je ne sais pas envoyer les enfants à l’école. Nous sommes venus ici, comme Antonio Guterres lui-même est là, qu’il nous voit et trouve une solution à notre problème », a dit Desi Théthé, trouvée sur place en compagnie de son enfant de 6 mois dans les bras.
Ginette, elle, son mari a perdu la jambe au front, elle ne demande son indemnisation pour qu’elle continue à prendre soin de ses enfants.
« Depuis que mon mari est revenu de Bangui sans jambe, il n’a jamais eu ses indemnités de mission. Imaginez qu’est-ce qu’un homme sans une jambe peut faire pour subvenir aux besoins de sa famille ? Si je ne fais pas le commerce, les enfants ne vont pas manger, comme vous voyez ce bébé que je porte n’a même pas la bouillie que les enfants de son âge peuvent boire. Moi qui pensais que la Monusco respectait les droits des autres, mais ce que je vois me dépasse », déplore Ginette qui tient également son fils de 8 mois.
Ces veuves, enfants, orphelins des militaires et des policiers demandent également au président de la République, Félix Tshisekedi, de s’impliquer dans cette affaire afin qu’une solution soit trouvée. Au total 850 soldats avaient été envoyés dans la MINUSCA et nombreux parmi eux sont déjà décédés.
Thérèse Ntumba