Lutte contre l’ADF : « ce que je reconnais c'est qu’il faut faire plus » (António Guterres)

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António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, achève ce dimanche son séjour de deux jours dans l’Est de la RDC. A Mangina, où il se trouvait pour cette dernière étape avant de joindre Kinshasa, il s’est confié à un groupe restreint de médias dont ACTUALITE.CD

« Ce que je reconnais c'est qu’il faut faire plus. Il faut faire plus en coopération entre la MONUSCO et la FARDC. Cela au centre de mes conversations à Kinshasa. On peut améliorer la réponse. Ce n’est pas une question de nombre. C’est une question de stratégie, d’actions conjointes qui doivent être améliorée », a t-il déclaré.

Il existe actuellement plus de 130 groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, qui s’affrontent pour d’innombrables raisons, rapporte le Groupe d’Etude sur le Congo.

« Il y a aussi d’autres groupes, les Mai-Mai. Il faut un grand effort pour la réintégration », a t-il ajouté.

Il a également évoqué d’autres raisons de la méfiance des communautés locales.

« Nous allons travailler ensemble pour améliorer cette réponse. Il y a aussi d’autres raisons. Il ne faut pas oublier que l’ajournement des élections ici a été perçu par certains comme si Ebola a été utilisé comme instrument politique. Il faut clarifier tout cela. Il faut investir dans le rétablissement de la confiance. C’est ce qui est en train d’être fait », a t-il dit encore.

Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo affirment dans leur rapport, que 1900 civils ont été tués au cours de deux ans. Ces violences ont également touché les hauts plateaux des territoires de Fizi et d’Uvira (Sud-Kivu) où 11% de meurtres et 17% d’affrontements ont eu lieu.

Avec plus d’un milliard de dollars américains de budget par an et environ 16 000 hommes en RDC, la MONUSCO est l’une des plus importantes missions de maintien de la paix dans le monde.

 

Yassin Kombi, à Mangina