António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, est arrivé ce dimanche à Beni. Il a réitéré l’engagement de la force de la MONUSCO dans la lutte contre les groupes armés dans l’Est de la RDC et particulièrement dans la région de Beni.
« Les casques bleus de la MONUSCO ont également payé un lourd tribut au service de la paix, mais cela ne fait que renforcer notre détermination. Nous ferons tout pour contribuer à mettre fin au fléau de l’insécurité dans cette région », a t-il déclaré au micro tendu par ACTUALITE.CD
Sur les 73 casques bleus tués en RDC depuis le début de la mission, connue alors sous le nom de MONUC, en 1999, 38% ont été tués depuis 2015, tous sur le territoire de Beni.
Il a également tenu à rassurer les populations locales ;
« Il est important que la population de Beni sache que nous avons entendu ses cris de détresse. Les nations unies dans leur ensemble sont déterminées à soutenir les autorités congolaises, les communautés locales et les acteurs de la société civile dans la lutte contre l’insécurité. C’est l’un des sujets que j’évoquerai avec les autorités nationales à Kinshasa dans quelques jours », a t-il ajouté.
Un rapport rendu public, ce mercredi 14 août, par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) fait état de 1900 personnes tuées et 3300 d’autres enlevées par les groupes armés en deux, soit entre juin 2017 et juin 2019, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Le rapport présente la région de Beni comme « épicentre » des violences, en raison de l’activisme ADF. Au moins 31% des meurtres des civils ont été perpétrés à Beni pendant la période sous examen.
Au 39ème sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), mi-août 2019, à Dar es-Salaam (Tanzanie), Félix Tshisekedi avait proposé la mise en place d’une « coalition régionale contre le terrorisme » en vue de combattre les ADF, accusés d’une série de massacres des civils depuis cinq ans dans la région de Beni, est du pays.
Yassin Kombi, à Beni