RDC : Plus de 1600 soldats congolais tués en cinq ans dans les combats contre ADF à Beni (Officiel)

Illustration/Une ronde de l'armée dans la ville de Kindu lors d'une manifestation population contre l'insécurité/Ph Chadrack Londe

L’armée a donné ce samedi 31 août 2019 un bilan de « plus de 1600 militaires décédés depuis 2014 » dans les combats contre les rebelles d’Allied democratic forces (ADF) à Beni.

Le porte-parole adjoint des FARDC, le général Sylvain Ekenge a donné ces chiffres au cours d’une interview à ACTUALITE.CD, RFI et AFP à Beni. Il explique que l’armée reste déterminée à en finir avec la « nébuleuse ».

« On va mettre un terme à l’activisme des ADF. La population de cette partie du territoire national est derrière l’armée et elle va aider l’aider à mettre un terme à l’activisme des ADF », a affirmé le porte-parole adjoint des FARDC.

L’armée s’apprête à lancer une nouvelle opération « d’envergure » contre ADF une année après une autre opération de laquelle elle indique avoir tiré « des leçons ».

« Il y a plusieurs leçons qui ont été tirées et c’est sur base de ces leçons que nous allons engager une autre opération. En janvier 2018, on n’avait pas beaucoup de connaissances sur les ADF, aujourd’hui on a suffisamment d’éléments qui nous permettent de les localiser, on connaît le mode d’action et sur base de tout cela, on a de nouvelles unités qui arrivent et qui ont été conditionnées pour les affronter et nous allons le faire », a dit le général Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint de l’armée dans une interview à ACTUALITE.CD, RFI et AFP à Beni.

Cette nouvelle opération va intervenir après le changement opéré à la tête du commandement Sokola 1. Le général de brigade, Nduru Jacques a remplacé le général-major Marcel Mbangu Mashita qui a passé quatre ans aux commandes des opérations contre les islamistes ADF.

Les combattants ADF, en provenance de l’Ouganda sont arrivés sur le sol congolais depuis 1995. Ils sont accusés des massacres des milliers de civils depuis cinq ans dans la région de Beni.

Par ailleurs, un rapport rendu public le 14 août dernier par Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo présente la région de Beni comme « épicentre » des violences, en raison de l’activisme des combattants ADF. Selon le document, 31% des meurtres de 1900 personnes entre juin 2017 et juin 2019, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont été perpétrés dans la région de Beni.

Yassin Kombi