RDC : Des miliciens invités par les autorités à désarmer afin de devenir creuseurs artisanaux dans une carrière d’Or au Maniema

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Une centaine de miliciens du groupe Malaika opérant dans le territoire de Salamabila (Maniema) ont quitté le maquis munis de leurs armes vendredi 29 août 2019 pour se rendre aux autorités. Ces dernières ont promis d’affecter les miliciens rendus dans une carrière artisanale d’exploitation d’Or.

Le gouverneur du Maniema, Auguy Musafiri est arrivé jeudi à Salamabila afin de négocier la reddition des miliciens Malaika dirigés par le chef de guerre de guerre Cheik Assani Mitende.

La centaine de miliciens sortie de la brousse était conduite par un de lieutenants de Cheik Assani Mitende qui pose encore des conditions pour sa reddition. Les miliciens n’ont cependant pas remis les armes aux autorités. Celles-ci proposent aux combattants de remettre les armes et autres effets de guerre afin d’être affectés dans une carrière d’Or et devenir creuseurs artisanaux. Ce qui n’est pas encore effectif.

La région de Salamabila riche en Or est devenue une zone de conflit entre une frange de la population et l’entreprise Namoya Mining, une filiale de Banro Corporation, de droit canadien qui y exploite le minerai. L’entreprise a récemment accepté d’accorder à la communauté du secteur Bangu Bangu Salamabila son ancienne carrière de Mwendamboko pour l’exploitation artisanale de l’or.

Cette action vise à préserver la paix sociale entre la population locale et cette société minière, d’après un acte d’engagement signé entre Banro et la communauté locale sous l’égide du gouvernement provincial du Maniema. Les creuseurs artisanaux sont appelés à respecter la loi en matière d’exploitation minière artisanale et ne pas entrer dans une autre zone que celle leur accordée, précise la convention.

Trois agents de Banro, dont deux Congolais et Zambabwéen, otages des miliciens ont été libérés mi-août dernier à l'issu des pourparlers engagés par le vice-premier ministre de l'intérieur intérimaire Basile Olongo. Mais un sud-africain est toujours en captivité.

Depuis près de trois ans, le Sud de la province du Maniema est en proie à l'insécurité causée par la milice Maï-Maï Malaïka du Chef de Guerre Cheik Hassan Huzaifa Mitende.  La communauté locale accuse la société Namoya Mining de ne pas respecter les clauses du cahier de charge. En avril dernier, un forum de paix avait été organisé pour tenter de pacifier la zone.

Chadrack Londe