Ituri : Le pré-cantonnement des miliciens FRPI, plus de 700 combattants déjà enregistrés en deux semaines

Un milicien dans l'Est de la RDC

L’armée rapporte qu’elle n’éprouve aucune résistance dans le processus de pré-cantonnement des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) amorcé le 10 août dernier au village Azita, près de Gety, dans le territoire d’Irumu. L’opération se déroule “pacifiquement”, a dit à ACTUALITE.CD porte-parole de l’armée.

Jusqu’à mercredi 21 août, au total 710 combattants étaient pré-cantonnés y compris leur chef, Mbadu Richard.

« L’enregistrement continue dans le site à Azita. Depuis le lancement de l’opération à nos jours, nous avons déjà enregistré 710 combattants pré cantonnés avant de passer à une autre étape. L’opération se fait facilement, il n’y pas de résistance. La volonté est très manifeste du côté de cette milice dont le chef Mbadu Richard est aussi dans le site. », a déclaré le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

L’opération bénéficie de l’appui de du gouvernement provincial de l’Ituri. C’est un nouveau processus amorcé après plusieurs tentatives de désarmement des combattants de la FRPI en vue de pacifier la région.

La Mission des Nations Unies au Congo (Monusco) avait rassuré qu'elle « fournira un appui logistique et technique à la phase ultérieure de la démobilisation et de réinsertion volontaire » aux ex-combattants qui ont accepté de déposer les armes.

« A ce stade, la Monusco joue un rôle de bons offices, d'appui technique et de suivi, elle continue par ailleurs à veiller sur la protection des civils et le respect des droits humains dans la Zone », indiquait un bulletin d’information la mission.

Après ce pré-cantonnement, le cantonnement est annoncé dans deux mois, dans un site qui reste à identifier et à aménager. Ce processus de démobilisation volontaire des miliciens de FRPI s'inscrit dans le cadre du programme de stabilisation « Pamoja kwa Amani (unité pour la paix en Kiswahili) » mené dans le sud du territoire d’Irumu par le programme STAREC avec l'appui de la Monusco.

Patrick Maki