RDC : Le CICR soigne une vingtaine de blessés de guerre à Beni et Oicha

Photo ACTUALITE.CD.

Le Comité international de la croix rouge (CICR) apporte son soutien aux équipes chirurgicales de l’hôpital général de référence de Beni (Nord-Kivu) et celui d'Oicha pour soigner les blessés de guerre. Ce mercredi 21 août, 29 blessés y étaient pris en charge, dont des civils ainsi des miliciens Mai-Mai et ADF, contre lesquels les forces loyalistes se battent à Beni.

« La plupart d'entre eux (blessés de guerre, Ndlr) ont été blessés à la machette et l'arme à feu. Nombreux sont des civils, mais on soigne aussi des militaires, même les miliciens ou les combattants ADF, on les soigne (conformément au droit international humanitaire qui appelle à alléger toute souffrance humaine quel que soit le camp d'appartenance, Ndlr) », affirme à ACTUALITE.CD Amilcar Contreras, spécialiste en chirurgie de guerre au CICR.

Il y a peu, le CICR assurait les transfèrements des blessés de guerre à Goma, notamment à l'hôpital CBCA-Ndosho, pour la prise en charge. Mais avec la venue de la maladie à virus Ebola, il a décidé de les soigner sur place à Beni, en vue de garantir la surveillance épidémiologique. Le médecin directeur de l'hôpital général de référence de Beni signale à ACTUALITE.CD qu’il reçoit plusieurs blessés de guerre.

« A partir du moment où les évacuations ne se font plus vers Goma en raison de l'épidémie d'Ebola, par mois, nous pouvons facilement traiter 30 blessés par armes qui viennent de toutes les contrées qui nous environnent ici. Hier (mardi, Ndrl) même nous avons reçu 4 blessés par armes, 1 venu de Biakato et 3 d'Oicha. En une journée on peut même recevoir 3 cas. », a indiqué le docteur Franck Fikiri.

Depuis octobre 2014, la région de Beni est secouée par des violences, dont les massacres des civils. L'armée congolaise avec l'appui des forces onusiennes traque les auteurs de ces atrocités, notamment les rebelles ougandais d'Allied Democratic Forces (ADF). Une guerre qui ne passe sans laisser des dégâts, notamment des blessés et les morts.

Yassin Kombi