Les activités socio-économiques ont timidement repris ce mardi dans la cité d'Oicha, en territoire de Beni (Nord-Kivu), après une journée des violences lundi en raison d’une forte répression par les forces de sécurité, de la manifestation populaire contre les tueries récurrentes des civils par les combattants d’Allied democratic forces (ADF).
Selon la société civile locale, les petits commerces ont rouvert, les taxis-motos sont visibles, mais d’importants boutiques et magasins hésitent encore d’ouvrir leurs portes.
« Les portes de grandes boutiques sont fermées. Les activités commencent à reprendre relativement au niveau d'oicha. Il y a des motos-taxis qui circulent pour le moment. Les policiers sont dans leur caserne », confie à ACTUALITE.CD, Lewis Saliboko secrétaire rapporteur de la société civile d'Oicha.
Entre-temps, les corps des victimes de la répression ne sont pas encore enterrés.
« Les corps sont arrivés à la morgue, on attend leur enterrement dans quelques heures. Chacun est dans sa parcelle mais on ne sait pas ce qui adviendra dans la journée quand on va lever les corps au niveau de la morgue », ajoute M. Saliboko.
Trois personnes, un jeune de 25 ans, une fillette de 7 ans et une femme déplacée vivant au camp situé à l'école primaire Mwangaza, ont été tués par balles lors de la répression.
Les jeunes s’étaient soulevés lundi à Oicha, au lendemain des tueries de trois personnes dont un militaire, dimanche, par des combattants ADF, dans la localité de Mbau, 20 km au nord de la ville de Beni. Cinq personnes étaient blessées parmi lesquelles un nourrisson touché par balle, et qui est mort le même lundi à l'hôpital. Actuellement, cinq blessés au total sont pris en charge à l'hôpital général de référence d’Oicha.
Yassin Kombi