18.871 réfugiés congolais sur un total de 22.684 installés à Lóvua (une municipalité située dans la province de Lunda Norte en Angola) vont regagner la RDC, annoncent les autorités angolaises. Ces congolais sont arrivés dans cette zone diamantifère en mai 2017 fuyant les violences de la région du Kasai.
C’est depuis le dimanche dernier que ces réfugiés marchent en direction de Dundo, chef-lieu de Lunda Norte, soit un parcours d’environ 90 km. C’est de là qu’ils se rendront à la frontière congolaise.
Le gouvernement angolais annonce que trois camions, six ambulances, quelques camions citernes pour le ravitaillement en eau le long du parcours et des vivres, ont été mis à la disposition de ces réfugiés. Aussi, 80 militaires sont mobilisés accompagner ces personnes.
L’agence angolaise de presse rapporte, elle, que depuis dimanche, « au moins 80 mille réfugiés avaient décidé de quitter le campement situé dans la localité de Lóvua. S’acheminant, à pied, vers Dundo, capitale provinciale, ils comptaient se rendre, à partir de là, à la frontière, sans consentement des autorités angolaises, ni même du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ».
D’après François Kamuabo du comité des réfugiés congolais au camp de Lovua, cette décision de retourner en RDC fait suite à une adresse du gouverneur du Kasaï central, Martin Kabuya, le 31 juillet dernier.
"Après le passage le 31 juillet dernier du gouverneur Martin Kabuya du Kasaï Central au camp des réfugiés de Lovua et à la suite de sa déclaration demandant à tous les réfugiés de vider le camp et de retourner en RDC, les réfugiés se sont engagés sur la route à pieds depuis ce dimanche à 4h00 du matin vers Muenyambulu en territoire de Luiza, une distance de plus de 280 km de Lovua. Hommes, femmes et enfants sans attendre l'organisation de l'ANGOLA-RDC-HCR sont déterminés et ne tiennent pas compte des intempéries et de mauvaises conditions du parcours. Ils veulent arriver en RDC avant la prochaine rentrée scolaire pour que leurs enfants puissent aller à l'école ", explique François Kamuabo sur ACTUALITE.CD.