Le cabinet du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a démenti un arrêté faisant état de la permutation et de la nomination des bourgmestres dans la capitale, annonçant l'arrestation de l'auteur dudit document qui a circulé, ce week-end, dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué rendu public, dimanche soir, le cabinet du gouverneur annonce que le document est "un faux". "Le cabinet du gouverneur de la ville a été surpris, comme tout le monde, par la présence sur la toile d'un arrêté sans numéro, sans date et sans sceau de l'Hôtelde Ville", écrit Me Freddy Bonzeke, directeur de cabinet du gouverneur.
Après enquête, poursuit-il, "la personne qui a posté ce faux document est déjà identifié et sera remise à la justice". Le cabinet qualifie les réseaux sociaux de "phénomène" pour lequel les institutions publiques doivent "faire très attention"
Largement relayé par les médias, l'arrêté avait attiré l'ire de plusieurs organisations de la société civile et les confessions religieuses. En première ligne : l'Eglise du Christ au Congo (ECC) qui mène un front avec la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) pour l'organisation des élections locales et municipales.
Via son porte-parole, l'ECC a dénoncé, samedi, la "fraude" et un arrêté qui viole la constitution. Il souffre du "dol administratif", selon le porte-parole. Une source à l'Hôtel de Ville a confirmé, le même samedi, l'authenticité de l'arrêté.
"Simple rétropédalage après pression", a écrit dans un texto un haut responsable à l'Hôtel de Ville.
Samedi, le secrétaire général du parti présidentiel (Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS), Augustin Kabuya, a même salué ces nominations qui portaient à la tête de certaines communes de Kinshasa quelques cadres de son parti.
Christine Tshibuyi