La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) en partenariat avec les organisations non gouvernementales de lutte pour le respect de droit de l’homme ont émis le vœu de voir la gratuité de l’enseignement de base en RDC être effective. C’était au cours d’une conférence de presse ce jeudi 15 août, au Centre Carter à Kinshasa.
La CNDH estime que si cette gratuité n’est pas effective cette année, elle pourra l'être même dans les années à venir.
« Le contenu sémantique du mot gratuité tel que prescrit par la constitution de la RDC, est que l’enfant quitte la maison, va à l’école et trouve tout là-bas. La seule chose que les parents doivent payer c’est l’assurance scolaire. Nous sommes à l’approche de la rentrée scolaire et la CNDH travaille depuis avec le gouvernement pour que cette question soit totalement respectée, si pas cette année, même les années à venir », a dit William Mbaya, représentant du président de la CNDH.
Les organisations de la société civile promettent d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du principe de la gratuité de l’enseignement de base, qui figure également parmi les recommandations adressées à la RDC lors du Conseil international des droits de l’homme dans le cadre de l’Examen Périodique Universelle (EPU).
Pour Henri Wembolua, coordonnateur du Réseau de Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme, Victime, Témoins et Professionnels des Médias (REPRODEV), cette gratuité devrait permettre de lutter contre les antivaleurs.
« Ne pas rendre gratuit l’enseignement de base dans les écoles publiques, c’est être à la base de plusieurs conséquences néfastes que nous déplorons tous les jours dans ce pays : la criminalité, la discrimination de la femme, et tant d’autres. Donc c’est une des priorités et des obligations pour notre gouvernement de faire à ce que la gratuité soit effective », a-t-il dit.
Nathalie Yoka de l’ONG Wilph/RDC met en garde les responsables des établissements scolaires qui exigent des grosses sommes avant même la rentrée scolaire.
« C’est depuis 1992 que les parents prennent en charge l’enseignement de leurs enfants et actuellement nous militons vraiment pour que cette gratuité soit effective. Nous mettons en garde tous les responsables et les autorités qui veulent saboter ce principe de gratuité, nous plaidons pour que nos enfants aillent à l’école gratuitement, même si ce n’est pas cette année, nous savons que c’est possible », dit Nathalie Yoka.
En RDC, La gratuité de l’enseignement primaire est garantie par la constitution en son article 43. Et Dans son discours d’investiture en janvier dernier, Félix Tshisekedi avait exprimé sa volonté de matérialiser cette gratuité de l’enseignement primaire au pays. Il a réitéré cette volonté, en février, lors de sa visite à Nairobi (Kenya).
Thérèse Ntumba