RDC-JMJ : les jeunes attendent être représentés dans le gouvernement et appellent à une “relève” politique 

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Les nations du monde entier célèbrent, ce lundi 12 août, la Journée internationale de la jeunesse. En République Démocratique du Congo (RDC), les jeunes commémorent cette journée dans un contexte où la population en grande partie est constituée des jeunes. Ceux-ci attendent être représentés au sein du gouvernement en vue de préparer la relève politique au pays.  

ACTUALITE.CD a, à cette occasion, fait la ronde de quelques états-majors des Ligues des jeunes des partis politiques et organisations des jeunes afin de comprendre le rôle que ces structures accordent à la jeunesse et ce qu’elles attendent d’elle.  

Christian Lumu, vice-président de la Ligue des jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (LIJUDPS), appelle les autorités à promouvoir les jeunes, et que les intérêts de la jeunesse soient au centre de toutes les décisions qui seront prises.

« J’ai beaucoup de considérations pour notre jeunesse qui a su braver la peur en combattant l’absurdité politique depuis des années. La journée d’aujourd’hui est celle au cours de laquelle la jeunesse congolaise doit anticiper les enjeux qui pointent à l’horizon, décider sur son avenir, garder le même rythme avec lequel elle a su combattre la dictature. Nous appelons les autorités, à promouvoir le leadership des jeunes, que les intérêts de la jeunesse soient au centre de toutes les décisions qui seront prises par les politiques, c’est-à-dire dans leurs cabinets de travail, il faudrait qu’on retrouve la présence des jeunes afin de les préparer pour l’avenir.» 

Papy Pungu, président de la Ligue des Jeunes du PPRD, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, plaide pour la symbiose entre l’énergie de la jeunesse et l’expertise des vieux pour éviter un conflit des générations.

« Il faut une symbiose entre la jeunesse et les aînés. Je ne suis pas de ceux qui estiment qu’il faut créer une barrière générationnelle ou un conflit de génération au regard de la rigueur pour bien utiliser l’énergie de la jeunesse et mettre à profit l’expertise des aînés. La jeunesse ne doit pas être attentiste pour dire que le gouvernement doit tout faire à sa place. Il faudrait que les jeunes puissent travailler, initier des projets dans les domaines agro-pastoraux, des nouvelles technologies, des petits métiers, etc. C’est comme ça que le pays va se développer. Le pays ne va pas se développer parce que tout le monde est engagé à  l’INSS ou au FPI », pense-t-il.

Patrick Katengo, président du Forum National de la jeunesse (FNJ), appelle la jeunesse à jouer un rôle de contrôle citoyen pour que les autorités respectent les engagements pris. Il soutient en outre que le transfert des compétences doit se faire de manière intergénérationnelle pour une relève assurée et responsable.

« Les jeunes doivent jouer un rôle de contrôle citoyen. Il est important que les acteurs politiques y compris les jeunes soient identifiés et associés à chaque étape du processus  du développement. Les opportunités identifiées ainsi la mutualisation des efforts seront une réponse au développement de notre pays. Les statistiques de dernières élections démontrent que la jeunesse est valablement représentée au sein des institutions par voie démocratique et électorale et cela aura de l'impact positif sur la représentativité des jeunes aux postes nominatifs. Mais nous ne voulons pas que cette représentativité soit de façade mais plutôt au profit des autres membres de la communauté et pour le développement du pays. Pour nous, c'est déjà une relève responsable et assurée mais les efforts doivent  être menés par la responsabilisation des jeunes car un grand pouvoir implique une grande responsabilité », dit-il.

La Journée internationale de la jeunesse de cette année est placée sous le thème : “Transformer l’éducation”.

Ivan Kasongo