Ituri : Au moins 4 miliciens tués dans les combats avec l’armée à Djugu

Un milicien dans l'Est de la RDC

Des combats ont opposé l’armée congolaise aux miliciens, ce lundi 22 juillet 2019, au village Jiba du territoire de Djugu. Les combats ont duré plus d’une heure et au moins quatre miliciens ont été tués, selon l’armée.

« Ils ont tenté d'attaquer nos positions mais sans succès. Après échanges de tirs pendant 1 heure 30 minutes, les FARDC ont réussi à neutraliser 4 de ces miliciens du groupe armé de Ngudjolo. Nous allons les poursuivre jusqu'à leurs derniers retranchements », a expliqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

Six personnes ont été tuées dimanche dernier par les hommes armés au village Nyaranyara de la chefferie de Mambisa. Les violences se poursuivent à Djugu malgré le renforcement des dispositifs sécuritaires, annoncé par les autorités. Plusieurs dizaines de personnes sont tuées dans les attaques d’hommes armés ce, après le passage de Félix Tshisekedi, fin juin dans la région.

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé aussi l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO, qui encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé, dimanche, avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt de Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils ont été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences, depuis début juin, dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante