Scène d’horreur à Bunia : pour protester contre l’insécurité, les jeunes défilent avec la tête d’une fille décapitée

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La scène est inhabituelle. Exacerbés par l’insécurité et les tueries, les jeunes de Mwanga ont défilé ce mercredi 17 juillet avec la tête d’une fille décapitée à environ 10 km de Bunia (Ituri).

Selon plusieurs sources, au total 8 corps ont été découverts dont six décapités. Six personnes parmi les victimes appartiennent à une même famille. 

« D’après les témoignages, ils voulaient exposer cette tête et les corps à la tribune officielle de la ville. Ils devraient ensuite aller à la morgue. Ils voulaient par leur acte interpeller les autorités locales et le gouvernement central sur cette situation », a expliqué à ACTUALITE.CD le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région. Il s’en est suivi une altercation avec les motards et ensuite avec la Police Nationale Congolaise (PNC).

A la suite de ces heurts, deux civils ont été blessés dont un par balle et un policier a été fracturé à la jambe, d’après le bilan officiel. Dix autres civils et quatre policiers ont été interpellés, selon la même source.

Ces tueries interviennent environ trois semaines après le séjour Félix Tshisekedi dans la région et l’annonce d’un déploiement militaire et un renfort policier dans plusieurs territoires de la province de l’Ituri.

Mwanga est une localité du territoire d’Irumu qui connaît les tueries depuis la résurgence des violences en Ituri. En juin, trois policiers y étaient tués par des hommes armés. Le commissaire général adjoint de la police en charge de l’administration, Yav Mushid s’y est rendu il y a deux semaines. A Mwanga, Kunda et Kasenyi (Irumu), la police a décidé de déployer des unités supplémentaires pour renforcer la sécurité.  

 

Patrick Maki