Kinshasa : La Ligue des jeunes de l’UDPS réfute l’allégation de « provocation » lors de la marche de Lamuka le 30 juin

Les militants de l'UDPS au siège du parti à Limete le jeudi 30 mai 2019 en attendant l'arrivée de la dépouille d'Etienne Tshisekedi/Ph Christine Tshibuyi ACTUALITE.CD

La Ligue des jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a réagi, ce mercredi 3 juillet, à l’allégation de « provocation » mise à sa charge par Lamuka qui l’accuse d’avoir perturbé sa marche pacifique le dimanche 30 juin dernier, à Kinshasa.

« En lisant le communiqué [de Lamuka], il fait plutôt référence à nos militants qui se réunissent à Masina et ceux qui se réunissent à Limete. Peut-être qu'à Masina il y a eu des accrochages, mais entre les gens qui voulaient perturber l'ordre public et la police. Nous ne comprenons pas cette tendance à vouloir opposer les Congolais les uns contre les autres », réagit à ACTUALITE.CD, Ted Beleshayi, secrétaire exécutif national de la Ligue des jeunes de l’UDPS.

La coalition Lamuka, dans un communiqué signé par son coordonnateur à Kinshasa, Fidèle Babala, affirmait, mardi, que les jeunes de l’UDPS ont coalisé avec certains policiers pour perturber sa manifestation notamment à Masina et à Limete.

« La coordination provinciale Lamuka/Kinshasa condamne avec fermeté la multiplication des actes de provocation de certains militants de l’UDPS, notamment ceux de Masina et ceux en faction devant leur permanence de la 10ème rue Limete ; ceux-ci ont collaboré avec certains éléments de la police nationale congolaise dans la répression barbare des marcheurs pacifiques de Lamuka », accusait Lamuka.

« Nous réfutons catégoriquement ces accusations parce que la marche n'est même pas arrivée à Limete », rétorque M. Beleshayi.

La police avait fait usage des gaz lacrymogènes contre la marche de Lamuka, à Masina, pour disperser les manifestants. Martin Fayulu, Fidèle Babala et Adolphe Muzito avaient été escortés par la police jusque dans la commune de la Gombe. Martin Fayulu avait accusé Félix Tshisekedi "d'avoir donné l'ordre aux policiers de Kabila de nous liquider". Il avait également affirmé que les violences étaient multipliées par dix depuis l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir.

Berith Yakitenge