"L’armée restera à Djugu jusqu’au jour où il n’y aura plus de coup de feu" (Félix Tshisekedi)

ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi a annoncé que l’armée restera dans le territoire de Djugu jusqu’au rétablissement total de la paix dans cette partie de la province de l’Ituri. Il a fait cette déclaration à Djugu-centre, ce lundi 1er juillet, à la suite de la séance de travail qu’il a eue avec les autorités locales, les représentants des communautés et les députés provinciaux.

« L’armée restera ici jusqu’au jour il n’y aura plus aucun coup de feu. Nous mettrons les moyens et l’intelligence pour mettre fin à ce phénomène d’assaillants », a-t-il déclaré devant les habitants de Djugu.

Contexte

Les violences armées ont resurgi, en avril dernier, dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo, en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé, pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO, qui  encourage les violences ayant déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé, ce jeudi 27 juin, la conquête du bastion des miliciens, situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils avaient été tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes, arrivés à Bunia, étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.