Tshisekedi à Djugu : « J'ai beaucoup entendu sur ce qui s'est passé ici, maintenant nous allons trouver en priorité des solutions »

Le président de la République Félix Tshisekedi s’est rendu ce lundi 1er juillet à Djugu, territoire en proie en insécurité dans la province de l’Ituri. Devant la population, le Chef de l’Etat a promis l’implication efficace des autorités pour rétablir la paix en toute urgence dans la région.

« Je suis venu m'enquérir de la situation de mes frères et sœurs de l'Ituri. Je voudrais entendre les problèmes qu'ils traversent ici et voir comment on peut trouver des solutions à leurs difficultés et que la paix soit rétablie. Comme ça, les papas et les mamans feront leur travail comme  d'habitude et que les jeunes se rendent à l'école et au boulot pour ceux qui travaillent déjà. Alors sur place, j'ai déjà rencontré le gouverneur, les députés provinciaux, les députés nationaux et les chefs coutumiers. J'ai beaucoup entendu sur ce qui s’est passé ici. N'ayez plus d'autres inquiétudes et préoccupations. Maintenant nous allons trouver des solutions à tous ces problèmes en priorité. Vous avez vos représentants (députés et chefs coutumiers), sachez que je vais rester en contact permanent avec eux. En ce qui concerne la sécurité, l'armée restera ici jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de coup de balle. Nous mettrons tout en marche pour finir ce problème des assaillants », a déclaré Félix Tshisekedi.

Félix Tshisekedi a également prêché l’amour

« Ce que je vous demande en dernier, je l'ai déjà dit hier à Bunia, c'est de vous aimer et s'entraider (...) », a-t-il ajouté.  

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO  encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé ce jeudi 27 juin la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.