Mbusa Nyamwisi est arrivé ce vendredi 28 juin 2019 à Butembo. Il a tenu un meeting devant des milliers de personnes à la place VGH, important carrefour de la ville. Il a sensibilisé contre l’épidémie mortelle d’Ebola qui a déjà fait plus de 1 300 morts au Nord-Kivu et en Ituri depuis début août 2018.
« Ebola fait peur au monde entier, d’autres voient cela comme une nouvelle forme de guerre. Des pays puissants sont inquiets de cette épidémie. Alors quand j’ai appris que ce virus tue, extermine mes frères et sœurs alors qu’ils sont massacrés depuis cinq ans, j’étais très préoccupé. A ce moment-là, les dirigeants de divers pays ont commencé à me chercher, ils m’ont dit que je peux apporter des solutions à cette problématique de par mon leadership. Je me suis dit, c’est le moment », a déclaré le président du RCD/KML.
Il dit avoir été sollicité par Félix Tshisekedi pour apporter sa contribution à la riposte contre l’épidémie.
« J’ai eu la chance, l’actuel président de la République, Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, a envoyé ses émissaires me rencontrer. Monsieur Mbusa, nous nous connaissons bien depuis longtemps même si nous nous opposons politiquement, je veux que tu m’aides. Dans ta région, il y a de problème, et c’est toi qui connais la région, s’il te plait, viens m’aider. Nous avons commencé les pourparlers en février, et je l’ai vu personnellement en Afrique du Sud et, enfin, je suis arrivé à Kinshasa depuis un mois. Je n’ai pas voulu tout médiatiser, j’ai rencontré plusieurs autorités mais je n’ai pas voulu tout médiatiser », a-t-il ajouté.
Il s’agit de la première étape de sa visite au Grand-Nord (Beni, Butembo et Lubero), son principal fief, qu’il retrouve après près de sept ans d’exil politique. Antipas Mbusa Nyamwisi a dit mettre fin à son exil politique pour venir accompagner le régime de Félix Tshisekedi dans ses efforts de combattre l’insécurité et la maladie à virus Ebola dans la région. Des défis, non les moindres. Car du côté de l’insécurité par exemple, elle reste alimentée par des milices locales dont près de 132 demeurent actives au Nord et Sud-Kivu, d’après un décompte du Baromètre sécuritaire du Kivu, un projet conjoint du Groupe d’études sur le Congo (GEC) et l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Claude Sengenya