VSV : « impossible de bâtir un Etat de droit en fermant les yeux sur les crimes passés au nom des intérêts de la coalition avec l’ancien régime »

Photo droits tiers

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a organisé, ce mercredi 5 juin 2019, la commémoration du 9ème anniversaire de l’assassinat de deux défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi.  L’ONG a appelé à la réouverture du procès sur cette affaire et à la démission du général John Numbi Tambo, inspecteur des FARDC, cité dans ce dossier.

« Pour la VSV, le président de la République doit savoir qu’il est impossible de bâtir un Etat de droit en fermant les yeux sur les crimes passés au nom des intérêts de la coalition avec l’ancien régime », a dit Rostin Manketa, directeur exécutif de l’ONG pendant le dépôt des gerbes de fleurs sur la tombe de Floribert Chebeya, ce mercredi, au cimetière de Benseke Futi/Nouvelle Cité, dans la commune de Mont Ngafula.

Lire aussi : RDC : 53% des Congolais désapprouvent la coalition Tshisekedi-Kabila (Sondages-GEC)

Contexte

Alors président de l’ONG la Voix des sans Voix, Floribert Chebeya avait été retrouvé mort dans sa voiture, en 2010. Son chauffeur, Fidèle Bazana, qui l’avait accompagné ce jour-là pour répondre à une convocation de l’inspecteur général de la police, a depuis lors disparu.

Le procès, ouvert en 2011 contre 8 présumés, avait abouti à la condamnation à mort de quatre policiers et un à perpétuité avant que quatre ne soient acquittés en appel.

La peine était réduite à 15 ans pour l’un des policiers et le procès pour les trois autres policiers en fuite reste suspendu. Les deux familles ont, depuis 2014, saisi la justice sénégalaise contre un policier présumé témoin de la forfaiture.

Témoin clé de l'assassinat de Floribert Chebeya, Paul Mwilambwe a demandé, dans une interview à RFI, son extradition pour être jugé en RDC.