Le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) redoute une éventuelle apparition des maladies d’origine hydrique parmi les déplacés fouillant les violences intercommunautaires dans les territoires de Fizi et Mwenga, au Sud-Kivu suite au manque d’eau potable dans leurs milieux de refuge.
Ces déplacés vivent pour certains dans des familles d’accueil et d’autres carrément en brousse dans les groupements de Kigoma et de Bijombo.
“Les populations déplacées continuent d’être exposées aux mauvaises condition de vie dans les villages d’accueil et dans la brousse. Une cinquantaine de villages auraient été incendiés, une dizaine de formations sanitaires pillées et détruites. Plus de 15 000 élèves du primaire et du secondaire ont interrompu les cours. Atteindre les zones durement touchées par le conflit constitue un défi majeur car la zone est enclavée. La population ne peut pas retourner à ses villages complétement détruits, craignant les représailles de milices de tous bords. La forte concentration de la population dans la zone, où l’accès à une eau potable est difficile, fait craindre le risque d’apparition de maladies d’origine hydrique”, dit OCHA.
Les violences communautaires ont éclaté dans le territoire de Fizi début mai entre après le meurtre d’un chef coutumier par balle. Elles opposent les communautés des banyindu, bafuliru et babembe aux banyamulenge.
Fin mai, le représentant de l’Eglise Méthodiste au Congo, l’évêque Lubunga W’ehusha, originaire de Fizi et les membres de la communauté « Bembe » vivant à Kinshasa ont, dans un communiqué, appelé Félix Tshisekedi à prendre des « mesures urgentes » pour mettre fin aux violences.
Auguy Mudiayi