Le bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa demande à Gentiny Ngobila de révoquer immédiatement Raoul Elenge, n° 1 de la DGRK

Photo ACTUALITE.CD

Le Bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa a demandé au gouverneur Gentiny Ngobila de révoquer Raoul Elenge, n° 1 de la DGRK (Direction générale des recettes de Kinshasa). Les explications données sur les allégations de détournements d’importantes sommes d’argent et de coulage de recettes n’ont pas convaincu les députés provinciaux.

« La plénière en a décidé ainsi. Nous sommes dans la procédure et je crois que, dès cette semaine, il pourra être déféré devant les juges. Avant cela, nous avons demandé sa révocation immédiate », a dit à ACTUALITE.CD Godé Mpoyi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.

Tout peut s’accélérer cette semaine.

« Il y a une procédure de saisine. Après l’activité parlementaire, nous allons nous retrouver ce lundi pour formaliser les choses. Nous agissons également à travers notre cabinet-conseil», a-t-il ajouté.

Raoul Elenge devrait répondre “aux accusations de coulage accru des recettes publiques de la ville, aux taxations forfaitaires accordées à certaines sociétés en violation de la loi fiscale en vigueur, au nantissement à outrance des recettes de certaines taxes à productivité fiscale insignifiante ou énorme, contre la surséance des missions de contrôle fiscal de la part de la DGRK ainsi que la mauvaise gouvernance fiscale budgétaire et administrative de la régie financière de la capitale”.

Devant les députés provinciaux, Raoul Elenge avait confirmé l’existence des protocoles d’accord signés entre la DGRK et deux sociétés. Il avait reconnu que ces protocoles sont basés sur des taxations forfaitaires en violation de la loi, causant une évasion fiscale d’une somme importante d’argent. Cependant, il avait imputé cette faute à ses prédécesseurs.

« Il s’est bien défendu mais il y a encore des zones d’ombre. Nous avons besoin des preuves (…). Par exemple, lorsqu’il dit qu'il a effectué l’achat d’un immeuble qui a coûté 1 ou 2 milliards de Francs congolais, il faut que cela respecte les normes en commençant par les appels d’offre pour confronter les différents fournisseurs. Il nous a dit qu’il a respecté la procédure mais il était incapable de nous fournir des preuves séance tenantes. On lui laisse le temps. Nous avons converti cette question orale en une interpellation de sorte qu’il soit sanctionné soit positivement soit négativement. Ce sera la semaine prochaine », avait pour sa part déclaré Charles Mbuta Muntu, initiateur de la question orale avec débat.