Le ministère de la Santé a rapporté, ce vendredi, que plusieurs médecins et infirmiers engagés dans la riposte contre Ebola, dans les territoires de Beni et Lubero, ont dû déménager ou quitter temporairement leurs habitations à cause notamment des menaces de mort dont ils sont l'objet.
Cette situation a comme conséquence la fermeture de certaines structures sanitaires. Le ministère de la Santé donne comme exemple notamment dans la zone de santé de Kyondo où les activités sont suspendues au centre de santé de référence de Kyakumba depuis le mardi 21 mai 2019 depuis que le médecin traitant et l’infirmier titulaire ont quitté la zone craignant pour leur sécurité.
« Les infirmiers de la zone de santé de Musienene ont dénoncé les menaces de mort et de destruction des structures sanitaires qu'ils reçoivent ces derniers jours en raison de leur rôle dans la riposte contre Ebola. Les infirmiers de Musienene ont tenu une réunion extraordinaire, ce jeudi 23 mai 2019, pour évaluer leurs conditions de travail. Ils ont demandé aux autorités politico-administratives de s’impliquer pour mettre fin à ce phénomène de violence contre les agents de santé car, si les menaces ne cessent pas, ils envisagent de faire une grève sèche », ajoute le ministère dans une note d’information.
Entre le 1er août 2018 et le 20 mai 2019, 132 attaques contre des formations sanitaires ont été enregistrées dans le cadre de l’épidémie d’Ebola, causant 4 morts et 38 blessés parmi les agents de santé et les patients.