Kinshasa : les journalistes sensibilisés sur la manière d'éviter la désinformation

Café de presse organisé par Internews

Une quarantaine de professionnels des médias ont participé, ce jeudi 2 mai, à un café de presse organisé à Kinshasa par Internews sous le  thème "Journalisme et Elections en temps de désinformation". Il s'agit pour les journalistes de savoir comment lutter contre la désinformation et éviter toute forme de fake news.

Pour agrémenter le débat, Tito Ndombi, président du Conseil Supérieur de l'AudioVisuel et de la Communication (CSAC), Adélard Oboul Okwess, chef des travaux à l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la communication (IFASIC), et Israël Mutala, président de l'Association des médias d'informations en Ligne, étaient intervenants à ce café presse.

Selon le président du CSAC, le respect de la loi est le seul moyen pour lutter contre la désinformation mais l'organe de régulation met à la disposition des acteurs de la désinformation les moyens de prévention. Pour lui, le journaliste est le seul rempart d'une fausse information et il est le seul capable d'y mettre fin en livrant la bonne information.

Pour Oboul Okwess, la désinformation est une affaire d'Etat, des hommes politiques et les Etats l'utilisent comme arme de déséquilibre. L'opinion est aussi un agent causal de la désinformation parce qu'elle aime les informations fausses pourvue qu'elles répondent à ses attentes. "Il est possible pour chaque journaliste de ne pas être désinformateur et de démonter les réseaux des informateurs", a-t-il ajouté, suggérant les techniques de fake checking, qui doivent être enseignées dans des écoles de journalisme.

Israël Mutala, pour sa part, pense que les médias en ligne doivent préconiser la culture de traitement strict de l'information parce que "la désinformation est fait dans la plupart des cas avec intention de nuire, accompagnée de mauvaise foi".

A la fin, tous, journalistes, enseignants et organe de régulation, se sont mis d'accord sur le fait que pour combattre la désinformation, il faut travailler collégialement tout en respectant le code d'éthique et déontologie qui régit le travail d'un journaliste.

Thérèse Ntumba