Ebola : UNTC/Nord-Kivu appelle à la sécurisation des équipes engagées dans la riposte

Un agent de santé dans un laboratoire de l'Institut National de Recherche Biomédicale à Kinshasa/Ph ACTUALITE.CD

Les travailleurs du Nord-Kivu profitent de la Journée internationale du travail, le 1er mai, pour dénoncer les attaques meurtrières auxquelles font face les équipes engagées dans la riposte contre l’épidémie d’Ebola dans la région de Beni-Butembo.

Réunis sous la structure Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC), section du Nord-Kivu, ces travailleurs appellent à des mesures urgentes en vue de protéger les gens qui s'adonnent à sauver des vies humaines dans la région affectée par Ebola.

« Comme l'État a la mission de garantir la sécurité au niveau de la population, il faut qu'il s'implique. Pendant cette période, tout ce que nous venons de vivre, l'État n'a plus le droit de négocier. Il faut qu'il applique la force. Et cette force va mettre ces gens aussi en déroute pour leur permettre de comprendre qu'ils sont en train de jouer avec le feu », dit à ACTUALITE.CD, Kambale Chernozem, secrétaire interfédéral de l'UNTC au Nord-Kivu.

Le 19 avril dernier, le Dr Richard Mouzoko, un agent camerounais affecté dans la riposte, a été abattu par des bandits armés alors qu'il prenait part à une réunion d'évaluation de la riposte contre Ebola aux cliniques de l'Université catholique du Graben à Butembo. L’UNTC appelle le gouvernement à veiller également à la sécurisation des étrangers qui viennent contribuer à l’évolution du pays.

" Aujourd'hui les gens viennent et meurent dans ce pays, on pense comme si le Congo est un pays qui est mal géré. Il faut que les autorités s'impliquent sérieusement dans la sécurité de la population et des partenaires qui viennent nous aider ", ajoute le secrétaire interfédéral de l'UNTC au Nord-Kivu.

Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, il y a déjà eu 970 décès dont 904 confirmés et 66 probable. 412 patients par contre ont été guéris.

Jonathan Kombi