Des médecins ont manifesté, ce lundi 29 avril, dans différentes villes de la République Démocratique du Congo (RDC). Ils réclament la mécanisation de leur alignement à la prime de risque.
Contacté par ACTUALITE.CD, le docteur Mankoy Badjoki, secrétaire du Syndicat National des Médecins (SYNAMED), explique que c’est depuis 2007 que leurs revendications ne sont pas prises en compte.
« Vous vous souviendrez que depuis 2017 nous demandons au gouvernement de programmer l’alignement de ces jeunes médecins à la prime de risque. Mais jamais le gouvernement ne veut planifier cela. Le 26 février sur demande de la présidence, nous avions donné notre cahier des charges au point que nous avions dit clairement qu’à ce jour, près de 4500 médecins affectés dans les services de l’Etat travaillent sans salaire ni prime. Et dans la loi financière de 2019, aucune ligne budgétaire n’a été prévue à cet effet. Cette situation est à la base de la grogne sociale qui devient croissante et inquiétante au sein de notre corporation », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.
A Kindu, ils ont été plus de 70 à avoir manifesté dans les rues. Leur marche est partie de l’hôpital général de Kindu jusqu’au gouvernorat de la province du Maniema en passant par le siège de l’Assemblée provinciale.
Ils avaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : " Cris de détresse des médecins nos mécanisés et non primés du Maniema. Nous Médecins du gouvernement congolais, réclamons notre alignement collectif à la prime de risque pour ce mois d'avril tel que promis par le chef de l'Etat. C'est un droit ".
Au gouvernorat de la province, ils ont déposé un mémorandum dans lequel ils demandent au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi "de concrétiser sa promesse faite aux médecins non primés et mécanisés en les alignant à la prime de risque, chose promise lors de son accession à la magistrature suprême et d'équiper les structures sur toute l'étendue de la RDC afin d'améliorer la prise en charge des malades ".
A Goma, ils ont été une vingtaine de médecins à prendre d’assaut les rues pour manifester. A Kinshasa, les médecins sont partis de la place de la gare centrale pour atteindre la Cité de l’Union Africaine.
Mais, à en croire le secrétaire du Synamed, « cette situation ne va pas impacter sur le fonctionnement des structures sanitaires ».
Japhet Toko