RDC : la société civile met en garde les candidats gouverneurs et sénateurs contre toute tentative de corruption

Liste des candidats sénateurs pour le Haut-Katanga

La coordination nationale de la société civile s'alarme des allégations de corruption rapportées dans le cadre des élections de nouveaux gouverneurs et sénateurs. Cette semaine, c’est le conseiller spécial de l’ancien chef de l’Etat en matière de corruption qui affirmait “avoir vécu” les cas de corruption en prélude de ces scrutins prévus en mars.

La société civile alerte sur les conséquences que l'achat des voix des députés provinciaux pour élire un nouveau gouverneur ou sénateur pourrait avoir sur la gestion du pays.

"Le gouverneur élu sur base de corruption échappera au contrôle de l'assemblée provinciale. Le gouverneur élu saura que ses électeurs sont corruptibles et fera des petits pots de vin à chaque fois que ces derniers tenteraient de toucher à ses intérêts (...) Le sénateur, quant à lui, va quitter la province et ne pourra revenir qu'en 2023, pour corrompre de nouveau les élus provinciaux puis repartir à Kinshasa", dit-elle dans une déclaration signée par son porte-parole, Thomas d’Aquin Muiti.

D'après des sources, la voix d'un député provincial pour l'élection du gouverneur ou sénateur se négocie entre 20.000 et 50.000 USD.

A ce sujet, la société civile met en garde les candidats gouverneurs ou sénateurs qui, pour se faire élire, tentent de corrompre les députés provinciaux. Ces derniers, recommande la Société civile, devraient s'abstenir de toute tentative de corruption pour choisir librement les candidats le jour du vote.