Une vingtaine de militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) ont été interpellés, ce mercredi 27 février, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Ils manifestaient contre l'insécurité dans la ville volcanique.
Les militants interpellés sont jusque-là détenus au cachot de la mairie de Goma. Seul le journaliste correspondant de Congo Synthèse et Afrique Média, interpellé aussi, a été relaxé, quelques heures plus tard.
Partie de la station-service Simba, au rond-point Ndosho, la marche a été empêchée par les éléments de la police à l'entrée du gouvernorat de la province où les manifestants devaient déposer un mémorandum pour exiger plus de garanties contre l'insécurité. Ils détenaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : "La présence de la police = tracasserie. L'absence de la police = insécurité. Nous en avons marre".
Les militants ont été brutalement arrêtés juste après une discussion avec le commandant de la police déployée sur place, prénommé Major Panthère. Ce dernier leur demandait de monter dans une jeep de la police pour aller déposer le mémorandum à la mairie avant de donner finalement l'ordre de les embarquer par la force.
Lundi dernier, le député provincial Jean Paul Lumbulumbu avait alerté sur la montée de l'insécurité dans la ville de Goma. Il avait indiqué que plus ou moins vingt personnes ont été soit tuées soit kidnappées depuis le début du mois en cours.
Le commissaire provincial de la police du Nord-Kivu appelle, quant à lui, la population à collaborer avec les forces de l'ordre pour relever "certaines failles" dans la lutte contre l'insécurité à Goma.
Jonathan Kombi