20 personnes ont été tuées par des hommes armés au cours de ce mois de février dans la ville de Goma, selon un décompte fait lundi 25 février par le député provincial Jean Paul Lumbulumbu. Au cours de deux dernières semaines, au moins 12 personnes ont été tuées dans les quartiers Ndosho et Mugunga.
Plusieurs autres personnes sont portées disparues, selon la même source. Lumbulumbu a interpellé les autorités face à cette flambée de l’insécurité.
« Le mois de février qui touche à sa fin aura été le mois le plus cauchemardesque pour la population de la ville de Goma. Plus de vingt personnes ont été soit tuées, soit kidnappées, alors que nous avons des autorités », indique Jean Paul Lumbulumbu.
Lors d’une incursion des hommes armés non identifiés, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, au moins six personnes ont été tuées par balle au quartier Ndosho (ouest). Huit autres kidnappées à l'occasion ont été libérées moyennant une rançon, a précisé le maire de Goma.
Les quartiers périphériques de Goma, à savoir Majengo, Ndosho, Mabanga nord, Mugunga, Ndosho sont les plus concernés par les incursions répétitives des hommes armés qui opèreraient à partir du parc des Virunga. « Nous appelons le maire de la ville de Goma à imaginer des stratégies innovantes de collaboration avec la population de la ville de Goma afin qu'on aboutisse à la sécurisation collective de celle-ci », a ajouté M. Lumbulumbu.
« La population nous charge de dire aux autorités de la ville à tous les niveaux qu'elle paye déjà bien ses impôts et taxes. Et qu'à travers les impôts, il est possible d'avoir tous les moyens logistiques nécessaires pour permettre à l'armée et la police de faire bien leur travail », a-t-il suggéré.
La police reconnaît qu’il y a des failles dans la sécurisation de la population. « Le travail que nous abattons est humain. Il y a des failles certes, nous allons les relever. Il faut reconnaître qu'il y a beaucoup de défis à relever. C'est le travail que nous faisons tous les jours », a reconnu le général Placide Nyembo, commissaire provincial de la police au Nord-Kivu.
Jonathan Kombi