Les militants de la Lucha étaient dans la rue de Beni (Nord-Kivu), ce jeudi, pour dénoncer les récentes tueries d’au moins cinq civils, le 7 février dernier, au quartier Rwangoma, dans la commune de Beu. Parmi les victimes, une femme enceinte, selon la société civile. Les militants ont déposé au maire de Beni, les noms des personnes tuées lors de cette dernière attaque attribuée aux présumés combattants ADF (Forces Démocratiques Alliées).
Les manifestants accompagnés d'une cinquantaine d'habitants sont partis de Rwangoma via le rond-point du 30 Juin jusqu'à la mairie de Beni brandissant des affiches qui portaient des messages interpellant les autorités sur les tueries récurrentes des civils.
« Nous remettons les noms des victimes de massacre de Rwangoma au maire de Beni pour lui rappeler que nous avons besoin de la paix, rien que la paix. Nous avons constaté que les journalistes se limitent à donner le nombre des victimes sans donner leurs noms. Nous sommes venus remettre au maire les noms, voire l'âge des victimes de la récente tuerie de Rwangoma pour demander l'implication des autorités locales et nationales car elles semblent être insensibles aux morts de Beni », a expliqué Clovis Mutsuva, militant de la Lucha.
Après l’attaque de Rwangoma, l’armée avait déclaré à ACTUALITE.CD que ses dispositifs étaient infiltrés par les combattants ADF (Forces démocratiques alliées) dans la région de Beni.
Yassin Kombi