Quelques jours après la remise des armes aux autorités par une centaine de miliciens Kamuina Nsapu, les habitants de Kamako (Kasaï) se plaignent des tracasseries qui seraient orchestrées par les anciens combattants dans la cité de frontière.
Plusieurs habitants contactés font état des barrières érigées dans certains coins, l’arrestation arbitraires des personnes à Kamako. Ces ex-miliciens ont aussi occupé illégalement le bâtiment de l’école primaire Kamako empêchant ainsi le déroulement des activités scolaires.
Ils menacent aussi d’occuper un hôtel de la place qui selon eux, est la résidence de leur ancien chef pendant les violences qui ont secoué la région. Pour leur survie, ils rançonnent la population dans les marchés et instaurent des taxes.
Mardi, ces anciens combattants ont rencontré les autorités locales pour exiger la prise en charge faute de quoi ils regagneront la brousse. L’administrateur assistant du territoire de Kamako, Musua Kapinga Safia les a invités au respect de leur engagement de déposer les armes et des lois du pays en attendant des solutions pour leur prise en charge.
Lors de la cérémonie de dépôt d’armes qui s’est tenue à l’esplanade de la paroisse catholique Saint Gabriel, les miliciens parmi lesquels des jeunes filles motivaient la fin de leur lutte par le changement du régime.
“Nous sommes appelés à nous présenter devant les autorités administratives et déposer nos effets de guerre. Notre chef nous a dit de tout abandonner parce que l'objectif de notre lutte est atteint avec le changement de régime”, avait déclaré Kalubi Mbombo, qui se présentait comme le chef de file de bande.
Félix Ngalamulume, depuis Kamako