La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Leila Zerrougui a salué ce mercredi 30 janvier 2019 ce qu’elle a qualifié « d’attitude positive » des autorités congolaises qui ont demandé l’appui des forces de la MONUSCO pour « contrecarrer » les combattants FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) qu’elles accusent de planifier une attaque contre le Rwanda à partir de la RDC.
« L’attitude très positive et très responsable des autorités congolaises était, "nous avons appris qu’il y a les groupes armés qui se déplacent avec des familles, des enfants, nous Congo nous ne voulons pas être une base arrière pour déstabiliser un pays voisin", c’est une attitude extrêmement positive à saluer » a déclaré Leila Zerrougui au cours d’une vidéoconférence à laquelle ont pris part les journalistes de Kinshasa et de Goma.
Dans une correspondance datée du 18 janvier à la représentante d’Antonio Guterres, le ministre de la défense Crispin Atama demandait « l’appui des forces de la MONUSCO » pour contrecarrer « le projet macabre » des FDLR qui constituaient une « coalition » au Sud-Kivu pour lancer un assaut sur le Rwanda.
La MONUSCO exclut toute offensive militaire contre des « familles et des enfants » qui se déplaceraient dans les rangs des « combattants FDLR » en provenance de Masisi au Nord-Kivu vers le Sud-Kivu sur appel « du général rebelle rwandais Kayumba Nyamwasa », accuse le ministre Atama.
« Nous devons essayer de dire à ces gens [Ndlr : combattants FDLR] de déposer les armes et c’est ce que nous sommes en train de faire. Nous avons demandé à nos équipes, nos militaires et notre équipe DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) et nous travaillons en collaboration avec les autorités congolaises, nous avons même alerté les autorités rwandaises », a ajouté la cheffe de la mission de l’ONU au Congo.
M. Zerrougui précise qu’elle a reçu la requête du ministre de la défense avant la proclamation des résultats des dernières élections au pays et rappelle l’accord de coopération entre les deux parties.
« Nous avons un accord de collaboration entre les FARDC et les forces de la MONUSCO, nous menons des offensives ensemble contre les ADF à Beni, nous avons des morts de deux côtés, nous avons ramassé des cadavres de deux côtés », soutient-elle.
Patrick Maki