RDC : Martin Fayulu attaque Mova en justice

Les militants de l'ECIDE en liesse après la désignation de Martin Fayulu comme candidat de l'opposition à la présidentielle / Ph. Christine Tshibuyi

Martin Fayulu et son équipe ont porté plainte, vendredi 14 décembre, contre Henri Mova Sakanyi, vice-Premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur et de la Sécurité, pour terrorisme, assassinat, tentative d'assassinat, coups et blessures prémédités et entraves à la campagne électorale. Devant la Cour de Cassation et l'Auditorat général des FARDC, ils poursuivent également pour le même motif les dirigeants de la Police Nationale Congolaise (PNC) à Maniema, au Haut-Katanga et au Tanganyika.

Après son meeting émaillé d'incidents le 12 décembre à Kalemie (Tanganyika), Martin Fayulu avait affirmé qu’il avait été interdit de se rendre à Kolwezi dans le cadre de sa campagne électorale.

"On doit aller à Kolwezi et on a dit au pilote qu’il ne peut pas décoller en direction de Kolwezi. Je me pose la question où sommes-nous ? Nous sommes dans quelle période ? Nous sommes dans la période de campagne ou la dictature continue comme d’habitude ? On impose aux gens les lieux où ils peuvent aller et où ils ne peuvent pas aller", avait dit à ACTUALITE.CD, Fayulu qui se trouve toujours au chef-lieu de Lualaba.

Pour sa part, le gouvernement a rejeté les allégations d’entraves à la campagne de Martin Fayulu. Au cours de sa conférence de presse de ce vendredi 14 décembre à Kinshasa, Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias, a affirmé que l’avion de Lamuka n’avait pas été interdit d’atterrir à Kolwezi (Lualaba).

« Il n’a pas été interdit d’atterrir à Kolwezi et pourquoi lui interdirait-on d’atterrir à Kalemie ? Et Kolwezi et Kalemie sont sous le contrôle du même régime. Pourquoi il y aurait deux poids, deux mesures ? Il faut poser la question à Fayulu, pourquoi il sent le besoin d’inventer tout le temps des légendes ? Pourquoi il veut se faire victimiser ? La réponse, c’est dans le petit commentaire que j’ai fait au début ici : la souris naine qui veut se faire aussi grosse que les bœufs, les géants qui sont dans l’opposition et dans la majorité », avait dit le porte-parole du gouvernement.