Le porte-parole du candidat Emmanuel Ramazani Shadary, Aimé Kilolo, a qualifié d’inopérantes les sanctions de l’Union Européenne à l’encontre du candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à la présidentielle du 23 décembre. Dans son communiqué du 10 décembre dernier, le Conseil des ministres de l’Union Européenne (UE) avait annoncé le prolongement pour un an des sanctions contre 14 personnalités congolaises dont Shadary.
L’ancien avocat de Jean Pierre Bemba à la Cour Pénale Internationale (CPI), Aimé Kilolo explique que ces sanctions ne sont que des pressions politiques mais ne sont pas d’applications pour la fonction de président de la République.
« En réalité, ici, ce sont des pressions politiques. Des pressions politiques qui n’ont aucun impact sur la fonction présidentielle. Il faut lire les dispositions qui régissent la matière au niveau de l’Union Européenne pour comprendre. Il est prévu que lorsque des sanctions européennes sont prises à l’égard d’une personnalité mais qu’il s’agisse d’une personnalité de tout premier plan amené à porter la voix d’un Etat dans le cadre des sommets internationaux, dans ce cas précis les sanctions ne sont pas d’applications », a expliqué Aimé Kilolo à la suite d’une question d’ACTUALITE.CD au cours d’une conférence de presse ce vendredi.
Aimé Kilolo estime que cette mesure prise à la veille des élections est tout simplement partisane.
« Il est tout de même curieux et interpellant qu’à moins de 15 jours de l’élection présidentielle alors que l’Union Européenne est censée d’envoyer les observateurs neutres pour observer le déroulement de l’élection présidentielle, qu’elle agisse dans la partialité, prenne position partisane pour renouveler les sanctions à l’égard d’une personnalité qui, finalement, n’a rien avoir avec l’Europe. Il (Shadary) n’a aucun bien et aucun compte bancaire en Europe. C’est qui veut dire en réalité que ses sanctions sont inopérantes en ce qui le concerne », a ajouté Aimé Kilolo.
Kinshasa n'a pas accrédité les observateurs de l'Union européenne pour les élections de cette année.
Le Conseil des ministres de l'Union européenne expliquait que ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l'Union européenne visant 14 personnes. Elles ont été adoptées le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017 en réponse aux entraves au processus électoral en RDC et aux violations des droits de l'homme qui y étaient liées. Emmanuel Ramazani Shadary était durant cette période vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
Fonseca Mansianga