“Ils veulent demeurer au pouvoir en plaçant le plus faible d’entre eux, dont le rôle sera de préserver leurs intérêts” (Théodore Ngoy)

#RDCVOTE

Trois scrutins auront lieu le 23 décembre, a confirmé la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). 46.862.243 électeurs inscrits seront appelés à se choisir leurs députés nationaux, leurs députés provinciaux et leur président de la République. Les candidats sont déjà en campagne électorale et ACTUALITE.CD se met en mode élection. Avec #RDCVOTE, suivez sur toutes nos plateformes numériques tous les candidats à la présidentielle.

Lives, interviews, reportages, infographies, photos exclusives, caricatures…La chronique des élections avec les chiffres, les projets, les meetings, les idées, les écarts et tout ce qui va avec. Du 22 novembre au 23 décembre, pour vous aider à opérer le bon choix, ne ratez rien sur ACTUALITE.CD

Suivez également, les interviews #MoiPrésident : Energie, développement durablement, industries extractives, sécurité, défense…Ce qu’en pensent les candidats.

Aujourd’hui, le candidat Théodore Ngoy  

Pourquoi êtes-vous candidat ?

Avec le meilleur programme du monde, un chef de l’Etat qui ne craint pas Dieu s’enrichira et enrichira sa famille biologique et politique. Actuellement, la RDC est entre les mains d’un groupe d’individus qui vivent dans l’opulence, eux, leurs familles politiques et biologiques. Ils ne veulent pas quitter le pouvoir. Ils veulent demeurer au pouvoir en plaçant à la tête du pays le plus faible d’entre eux, c’est-à-dire un homme manipulable, par eux, dont le rôle sera de préserver tous leurs intérêts, contraires à ceux du peuple. Ils veulent imposer cet homme, irrégulièrement, par un vote électronique interdit par la loi, afin que ce dernier poursuive la même politique, qui a enlisé le peuple congolais dans la misère et l’a privé de toute dignité. Le peuple congolais doit placer à la tête de la RDC un homme honnête, intègre et droit, qui craint Dieu et refuse de s’enrichir, lui et sa famille biologique et politique, au détriment du peuple et du pays. En outre, l’homme doit être compétent. La loi ayant interdit le vote électronique, donc la machine à voter, le peuple doit exiger la tenue effective des élections, à la date prévue, sans la machine à voter. Je suis  un homme juste, intègre et droit. Je ferai de mon pays un Congo juste, intègre et protecteur de la dignité de chaque citoyen congolais. En effet, le nouveau président doit avoir des convictions fondées, essentiellement, dans la valeur de la justice, entendue comme le respect strict des règles établies ou convenues, justice sans laquelle aucun gouvernement ne saurait rendre sa dignité au citoyen congolais. Le nouveau président de la République doit être un enfant de Dieu, un chrétien en qui réside l’esprit. Moi, Ngoy Ilunga wa Nsenga Théodore, je suis cet homme. J’ai refusé d’exercer le pouvoir me proposé pour ne pas me mettre, moi-même, dans la position consistant à violer ma conscience, pour plaire au pouvoir. Pour avoir dit non au pouvoir me proposé, j’ai été arrêté, violenté, sans jamais être jugé. Ma maison, l'Église de la Gombe, mon cabinet d’avocats ont été incendiés méchamment. Toutefois, j’ai tenu ferme dans mes convictions. Et je suis prêt pour reprendre les clés de la République des mains du président sortant en vue de mettre, au service des Congolais, leurs ressources immenses et diversifiées et leur donner l’occasion de reprendre possession de l’héritage que Dieu leur donna en tant que Congolais (Deutéronome 33:8).

Pasteur de l’Eglise de la Gombe, à Kinshasa, je suis Docteur en droit de l’Université de Kinshasa, LLM by Research en droit international pénal de Oxford Brookes University, en Grande Bretagne, Diplômé d’études supérieures en droit de l’Université de Kinshasa, Licencié en droit, Licencié en Sciences Politiques et Administratives, Agrégé d’Enseignement de l’Université de Lubumbashi, avocat aux Barreaux de Matadi et de Kinshasa/Matete et Conseil à la Cour pénale internationale. Je suis le Président du Comité scientifique du projet international de l’UNESCO la Route de l’Esclave en RDC, député élu de l’Assemblée provinciale du Katanga, dont j’avais été élu Président de la Commission chargée d’élaborer le règlement. Je suis empêché, par le pouvoir en place, de siéger depuis novembre 2007 jusqu’à ce jour. Tout comme je suis empêché de donner cours à l’UNIKIN, au nom du Chef de l’Etat. J’ai été formé par la Banque centrale du Congo, en Belgique, dans le domaine de la Planification et de l’Organisation. En votant pour moi en qualité de Président de la République, Chef de l’Etat, chaque Congolais aura repris possession de son héritage, la RDC (1 Rois 21:3). Lors de la prochaine élection présidentielle, il s’agira donc de reprendre, par le vote bien réfléchi, l’héritage nous donné par Dieu et que les pères de l’indépendance nous ont légué. Le nouveau Président de la République devra négocier avec les Nations qui nous avilissent, un espace de liberté pour protéger l’Etat, ses limites territoriales, ses ressources en vue de la protection des Congolais, de leur intégrité physique et morale, de leur liberté et de leur patrimoine et, donc, de leur dignité.

Une fois élu, quelle sera votre première décision ?

Réduire les dépenses publiques, notamment, en mettant fin au train de vie actuel des hommes au pouvoir, en commençant par moi-même ; réaliser le désenclavement immédiat du pays par la relance des voies ferroviaires, fluviales et maritimes et par la construction des routes du développement pour assurer le déplacement des biens de consommation qui sont divers et diversifiés à travers le pays ainsi que la circulation des personnes, des touristes, des devises, afin de donner une vie, d’abord nationale à l’économie, ensuite un essor qui s’inscrit dans la mondialisation ; assurer la protection interne et externe de la monnaie ; mettre la police, l’armée et les services de sécurité pour assurer immédiatement et différemment, la protection des citoyens, du territoire, etc. ; libérer immédiatement toute personne détenue en violation du droit.

Comment d'une manière concrète pensez-vous en finir avec les groupes armés dans l'Est de la RDC et, particulièrement, avec les ADF, à Beni ?

Une économie de prédation mise en place par les nations qui exploitent nos richesses, avec la complicité de certains Congolais, explique l’existence des groupes armés. Ils sont en effet entretenus de l’intérieur et de l’extérieur. Il faudra couper le cordon ombilical et ces groupes seront privés de moyens et de force.

Theodore ngoy

Le Congo a un potentiel énergétique exceptionnel. Quelle sera votre politique pour accélérer l’industrialisation de la RDC en passant par l’énergie ?

De prime abord, il faut retenir que le développement du secteur industriel est intimement lié à celui de l’électricité. Autrement dit, il n’y a pas accélération de l’industrialisation sans développement du secteur de l’énergie. Ma politique, en ce qui concerne spécifiquement votre question, portera notamment sur les principaux axes ci-après :

- dresser un bilan énergétique, qui prendra en compte les véritables besoins énergétiques pour une industrialisation rapide du secteur de l’énergie. Pour cela, le ministère du Plan travaillera étroitement avec celui en charge de l’Energie, de l’Industrie ainsi que de tous les autres secteurs utilisateurs de l’énergie pour dresser ledit bilan. A cet effet, l’Institut National des statistiques (INS) sera doté des moyens adéquats pour épauler le gouvernement dans cette mission.

- Identifier les pôles de développement de l’industrialisation sur toute l’étendue de la RDC, afin de pouvoir faire les choix adéquats et judicieux de la source de l’énergie qui devra être exploitée afin de pouvoir optimiser le potentiel énergétique dont notre pays est doté. En effet, il importe de relever que le pays regorge de potentialités et ressources énergétiques abondantes et variées dont la conservation et la gestion durable sont des enjeux majeurs pour les Congolais et pour le reste du monde : biomasse, force hydraulique, hydrocarbures solides, liquide et gazeux (dont le gaz méthane du Lac Kivu), charbon minéral, schistes bitumineux, potentiels solaires éoliens, et même le minerai d’uranium.

A chaque pôle de développement industriel devra correspondre le type de source énergétique qui sera exploitée.

- Le secteur de l’énergie est une matière qui relève de la compétence concurrente entre le gouvernement central et les provinces. Ma politique sera incitative pour permettre aux provinces, de se lancer de plus en plus dans les projets énergétiques d’intérêt régional ou interrégional, dans le cadre de la coopération décentralisée. Le gouvernement central s’occupera davantage des projets d’intérêt national, sous-régional et continental.

Donc, je vais instaurer une gouvernance adéquate, sur le plan institutionnel, afin de favoriser le développement du secteur de l’énergie.

- Assainir davantage le climat des affaires afin de faire face, d’une part, à la faible capacité nationale de financement des projets de ce secteur, qui est déjà libéralisé et devrait attirer beaucoup d’investisseurs.

Deuxième poumon de l’humanité, quelle sera votre priorité, une fois élu, en matière écologique et de développement durable ?

En ce qui concerne l’écologie et le développement durable, ma politique sera celle de la lutte contre le changement climatique, notamment par les actions ci-après :

- Veiller à la protection des forêts, la promotion de reforestation, de l’exploitation durable du bois, de la conservation de la biodiversité, de l’assainissement et de la lutte contre la pollution, au travers notamment de l’implication efficace de la RDC au dispositif REDD+(Reducing Émissions from Deforestation and Forest)

− En matière agricole : mettre en place une agriculture écologique qui visera un impact réduit sur la forêt en intégrant la lutte contre la dégradation des terres agricoles.

− En matière de développement énergétique : le recours aux énergies renouvelables, une gestion plus durable de la filière bois-énergie, la maîtrise des émissions de GES (gaz à effets de serre) du secteur électrique.

− En matière des ressources en eau : la gestion intégrée et inclusive des ressources, la mise en place de systèmes d’information, de suivi et de financement performants et le développement de l’accès pour tous à une eau de qualité.

− En matière foncière :  réviser le cadre légal afin de l’adapter aux réalités actuelles du développement durable, mais aussi de la résolution des conflits.

− En matière d’aménagement du territoire : La réforme du cadre légal et institutionnel adapté et des schémas directeurs d’aménagement du territoire aux niveaux national et provincial.

− En matière des recherches : la promotion de la recherche, notamment dans les domaines de l’adaptation au changement climatique, de la connaissance de la biodiversité et ses applications, de la valorisation des services environnementaux et de la météorologie.

− En matière d’information: la promotion d’une conscience environnementale via des efforts soutenus en termes d’information, d'éducation et de communication.

- En matière sécuritaire : rétablir la sécurité dans les zones de conflits, principalement à l’Est du pays car les conflits armés et l’instabilité politique qui ont caractérisé la RDC, ont aggravé les problèmes environnementaux, notamment via les déplacements de population.

Que ferez-vous des minerais dont le cobalt et le coltan, considérés comme matières stratégiques, et, surtout, de différent pour que les minerais profitent véritablement à l'économie nationale et aux Congolais ?

Couper le cordon ombilical des groupes armés, mettre fin à l’exploitation artisanale et anarchique des ressources minérales, assurer un contrôle rigoureux de la production et de la commercialisation, appliquer les  règles propres à ce secteur, etc.

Interview réalisée par Stanis Bujakera Tshiamala