Colère à Limete : « A l’UDPS, c’est la pyramide inversée, c’est la base qui commande »

Léonard Tshikambala, 43 ans, a rejoint l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) depuis 25 ans. Comme des centaines d’autres militants, il s’est rendu ce matin au siège de son parti.

« Ce n’est pas normal ce qui s’est passé à Genève. Ils ont signé sous pression. Nous ne pouvons pas accepter que les invalidés décident de qui va nous représenter », clame-t-il.

Drapeau de l’Udps à l’avant-bras, depuis trois heures, il campe au siège du parti. Il veut dire aux dirigeants toute sa colère.

« Leur décision ne nous engage pas. A l’UDPS, c’est la pyramide inversée. C’est la base qui commande. Même si Félix décide de voter pour Fayulu, c’est son affaire », a-t-il ajouté.

Comme ce père de quatre enfants, plusieurs centaines de militants disent ne pas être prêts à voter pour quelqu’un d’autre. Ils ont allumé un grand feu devant le siège du parti et disent attendre de pied ferme la fin de la réunion du directoire de l’UDPS. Depuis environ une heure, les principaux leaders du parti sont enfermés dans l’un des bureaux du parti pour dégager la ligne principale à tenir en attendant le retour de Félix Tshisekedi.

Contexte

Fayulu (62 ans)  s’est présenté à la présidentielle comme candidat de la plateforme “Dynamique de l’opposition”.

Diplômé en économie de l'Université Paris XII et détenteur d’un MBA à l'European University of America, à San Francisco, en Californie, il a participé à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) au sein de laquelle il était vice-président de la Commission Économie, Industrie et PME.

En 2011, il avait battu campagne pour Etienne Tshisekedi. Ainsi adoubé par ses pairs de l’opposition, il n’a plus beaucoup de temps pour mettre sa machine électorale en marche.

La CENI a déjà lancé l’opération des témoins et observateurs pour les élections du 23 décembre et la campagne électorale commencera le 22 novembre, dans 11 jours.