RDC-Beni : Evasion des dizaines de détenus après une attaque armée contre deux cachots militaires

Une patrouille des FARDC dans un quartier périphérique de la ville de Beni

 

Au moins 36 détenus parmi lesquels des miliciens et des présumés combattants ADF se sont évadés lors d'une attaque des hommes armés ce samedi 3 novembre 2018 de deux cachots de l'auditorat militaire garnison de Beni-Butembo situés dans la commune Bungulu, en ville de Beni (Nord-Kivu).

Les autorités militaires attribuent l'attaque aux miliciens Mai-Mai de l'Union du peuple pour la libération du Congo (UPLC).

"Il s'agit de deux cachots de l'auditorat militaire qui ont été attaqués par les Mai-Mai. Tous les chefs Mai-Mai sont partis dont Kyandenga,  président de UPLC, son chef d'état-major chargé des opérations Liso et leur S3 Kingotolo qui opéraient de Eringeti jusqu'à Kanyabayonga, même le notable Kizerbo. Parmi les évadés il y a aussi un certain Moïse qu'on avait arrêté à Kasindi,où  il recevait les recrutés pour les acheminer en brousse", a déclaré à ACTUALITE.CD, le colonel Kumbu Ngoma, magistrat près la cour militaire opérationnelle.

L'attaque a duré une heure, selon la même source. Aucun assaillant n'a été tué ni capturé.

Les évadés dont des civils sont poursuivis par la cour militaire opérationnelle et l'auditorat militaire notamment pour leur appartenance aux mouvements armés.

L’armée a alerté le 18 octobre dernier sur la progression des miliciens du territoire de Lubero vers le territoire de Beni. "Toute progression armée en direction de Beni sera considérée comme une provocation", avait pourtant prévenu le général Mbangu Marcel, commandant de l’opération Sokola 1.

L'attaque de ce samedi contre les cachots militaires rappelle celle de l'année dernière contre la prison de Kangbayi à Beni qui avait causé la fuite de plus de 900 pensionnaires parmi lesquels des ADF et leurs collaborateurs condamnés par la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu.

Yassin Kombi