RDC : Les Tshokwe se sont joints aux forces de sécurité angolaises pour procéder aux expulsions

Arrivée des congolais venus d'Angola à Kamako (Photo ACTUALITE.CD)

Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a, dans un communiqué publié ce vendredi 26 octobre, fait état d’une participation des membres de l’ethnie Tshokwe dans les expulsions des Congolais du territoire angolais.

« Il a été rapporté que des membres de l'ethnie Tshokwe se sont joints aux forces de sécurité angolaises pour procéder aux expulsions. Compte tenu de la présence continue des groupes armés, divisés sur la base de considérations ethniques dans la région du Kasaï, la Haut-Commissaire Bachelet a mis en garde contre un risque de violence intercommunautaire si la situation n'était pas gérée avec soin par les autorités », a-t-elle dit.

Elle a demandé au gouvernement angolais de suspendre ces expulsions.

« J’appelle le gouvernement angolais à suspendre les expulsions en cours jusqu'à ce qu'il puisse s’assurer que tous les retours seront effectués dans le plein respect de l'état de droit et des droits de l'homme de tous les migrants touchés. J'exhorte également le gouvernement à veiller à ce que les forces de sécurité et les autres responsables de violations commises au cours de ces expulsions répondent de leurs actes devant la justice. "

Elle a rappelé que le droit international et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples interdisent l’expulsion collective de non-nationaux sans une évaluation individuelle ou d’autres garanties d’une procédure régulière.

« En expulsant un si grand nombre de personnes en si peu de temps, l’Angola a mis des dizaines de milliers de familles en danger », a déclaré la Haut-Commissaire Bachelet.