Plus de 330 000 personnes congolais ont quitté le territoire angolais depuis début octobre, selon les chiffres de l’ONU. Elles rentrent principalement par les provinces du Kasaï, du Kasaï central et du Kwango.
Plusieurs d’entre elles ont également affirmé qu'à leur arrivée à Kamako, elles ont été soumises par les forces de défense et de sécurité en RDC à des extorsions et à une imposition de taxes illégales. Il y a eu des allégations de détention arbitraire de retournés, selon un communiqué de Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme.
« J’exhorte le gouvernement de la RDC à veiller à ce que les membres des forces de sécurité susceptibles d'être responsables de violations passées et présentes à l'encontre de personnes - quelle que soit leur appartenance ethnique - fassent l'objet d'enquêtes en vue de garantir la justice aux victimes ", a-t-elle déclaré. « À défaut, je crains que nous n’assistions à une répétition des cycles de violences terribles qui ont éclaté dans le Kasaï, en 2016 », a-t-elle dit.
La Haut-Commissaire a également appelé le gouvernement de la RDC et la communauté internationale à redoubler d'efforts pour répondre aux besoins humanitaires urgents des rapatriés dans le Kasaï, le Kasaï central et le Kwango.