Une heure du matin, ce lundi 22 octobre, au coin des avenues Benseke et Kananga, dans la commune de Ngaliema, une Toyota Ist s’arrête pendant environ une minute. Les personnes à bord ont l’air de trier quelque chose dans un sachet avant de s’avancer vers la résidence d’André-Alain Atundu, à moins de 100 mètres du Palais de marbre. C’est le témoignage recueilli auprès d’un voisin par la garde du porte-parole de la Majorité présidentielle.
« On était à deux à faire la garde cette nuit. Moi, j’étais derrière la maison quand j’ai entendu les bruits. C’était un grand bruit. Cela n’a pas duré plus d’une minute. Je suis resté immobile un instant avant de faire le tour de la parcelle et de constater les dégâts », témoigne sur ACTUALITE.CD un des deux gardiens en poste cette nuit dans la parcelle d’André-Alain Atundu Liongo.
L’opération n’a pas duré longtemps.
« Quelques minutes plus tard, je suis sorti. J’ai fait la ronde. Au coin de la rue, j’ai rencontré un jeune du quartier qui m’a rapporté que les personnes qui nous ont attaqué étaient à bord d’une voiture qu’on appelle ketch, ici. Il les avait vu, mais n’avait pas pu recueillir en ce moment-là le numéro de la plaque d’immatriculation (…). Une heure plus tard, la même voiture est repassée sur Benseke, le même jeune homme a finalement pu retenir le numéro de la plaque. Nous avons transmis ce numéro à la police et à l’armée », a t-il ajouté.
Ce matin, l’impact d’un engin explosif était visible dans la cour, les traces de balles sur le mur et un grand trou sur le toit étaient également observables.
Plusieurs officiers de l’armée et de la police sont arrivés ce matin sur place dont le Général Sylvano Kasongo, le n°1 de la Police à Kinshasa. Des douilles lui ont été présentées en présence de la police scientifique qui a quadrillé le secteur.
« Nous avons entendu un violent bruit vers 1 heure du matin qui a réveillé tout le monde. Nous sommes sortis. Nous avons constaté des impacts. Nous avons remarqué des impacts sur une voiture qui était à l’entrée, un autre impact était sur la chambre de ma fille, un troisième sur le toit, un trou béant (…). Je n’ai aucune idée sur les assaillants encore moins sur leur mobile. Tout ce que je sais ce qu’il y a eu trois grenades qui étaient dirigées contre ma maison », expliquait ce matin à ACTUALITE.CD André-Alain Atundu.
Plusieurs cas de criminalité sont enregistrés dans ce quartier. Le 8 septembre, vers 20 heures, un homme a été braqué et sa jeep emportée.