Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est "indigné", lundi 22 octobre, par "l'assassinat" samedi dernier d'au moins 11 civils, dont un garçon, lors d'une attaque attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) contre la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
"Le Secrétaire général est indigné par les assassinats et les enlèvements de civils par des groupes armés qui se poursuivent dans la région de Beni", a déclaré son porte-parole adjoint Farhan Haq dans un communiqué publié ce lundi 22 octobre.
L’attaque a également été condamnée dimanche par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom. "Les civils ne sont pas de cibles", a tweeté le responsable appelant "tout le monde" à "œuvrer pour atteindre la paix et combattre Ébola" dans la ville de Beni, devenue épicentre de l’épidémie.
Déclarée depuis le 1er août, l'épidémie de la maladie à Virus Ebola a déjà fait 152 morts dans le territoire de Beni (y compris la ville de Beni) et Lubero dans le Nord-Kivu ainsi que dans trois localités (Tchomia, Komanda et Mandima) de la province de l'Ituri.
António Guterres s’est dit "profondément préoccupé" par les informations selon lesquelles deux agents de l’Unité Médicale d’Intervention Rapide (UMIR) des Forces Armées de la RDC (FARDC) combattant l'épidémie d'Ébola, ont été tués aux portes de la ville de Butembo, vendredi 19 octobre.
Le chef de l'ONU a appelé tous les groupes armés à "cesser immédiatement" leurs attaques contre les civils et à "garantir" l'accès humanitaire aux populations dans le besoin.
Gutteres "réitère en particulier son soutien aux civils dans les zones touchées à la fois par l’épidémie d’Ébola et par l'insécurité", a ajouté son porte-parole dans le même communiqué.
Une dizaine de personnes ont été tuées (par balle ou machette) et quinze autres, dont dix enfants, enlevées dans la nuit de samedi à dimanche après l'attaque des rebelles, qui a visé la commune de Ruwenzori dans la banlieue de Beni. Une marée humaine en colère est descendue dans les rues de cette ville pour protester contre cette énième attaque en pleine ville. Le bureau urbain de la Poste et la mairie ont été caillassés.
Christine Tshibuyi