RDC : Les FARDC alertent sur la progression des hommes armés vers Beni à partir de Lubero et parlent d’une "provocation"

FARDC

L’armée a alerté ce jeudi 18 octobre 2018 sur une éventuelle progression des miliciens du territoire de Lubero vers le territoire de Beni (Nord-Kivu), où plusieurs centaines de civils ont été tués par des présumés combattants ADF.

"Alors que le Grand Nord fait face à un terrorisme sur lequel nombreux des observateurs mal intentionnés continuent pour des raisons qui leur sont propres à propager des fausses informations quant à l'identité des tueurs, un mouvement des hors-la-loi communément appelés "maimai" est signalé dans le territoire de Lubero en direction du territoire de Beni", alertent les forces armées qui accusent “certains compatriotes qui ont chosi la politique comme leur secteur de prédilection”.

"Toute progression armée en direction de Beni sera considérée comme une provocation", prévient l’armée dans un communiqué signé par le général Mbangu Marcel, commandant de l’opération Sokola 1.

Ces miliciens proviendrait notamment des villages de Masereka, Kipese, Kasugho, Makuranga, Mubana, Kaveseghe, Kanzanza, Kirikiri et Kitchumbiro.

"Le commandement du secteur opérationnel demande aux personnalités qui ont appelé ces hors-la-loi de les orienter vers les centres d'instructions militaires. Celà, après avoir déposé leurs armes et obtenu le pardon de la population assujettie s'ils pensent servir sous le drapeau national", dit l’armée.

En 2016, au lendemain des tueries d’au moins 50 personnes au quartier Rwangoma, un groupe des miliciens en provenance de Lubero s’était rendu en ville de Beni pour "combattre les présumés combattants ADF".

"Le commandement su secteur opérationnel prendra toutes les dispositions en vue d’éviter l’expérience vécue en septemebre 2016, quand ces memes hors-la_loi partis de Lubero ont atteint la ville de Beni sous pretexte de venir combattre les ADF qu’ils n’ont jamais attaqués jusqu’à ce jour", concluent les FARDC.

Selon Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo, au moins 235 personnes ont été tuées au cours de plus de 100 attaques menées à Beni entre janvier et septembre de cette année. Plus de 165 civils ont été kidnappés pour obtenir une rançon, et des dizaines d’autres ont été blessées ou ont disparu.

Yassin Kombi