José João Manuel, l’ambassadeur angolais en poste à Kinshasa, a été reçu par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, ce jeudi. Il s’est expliqué sur les expulsions de son pays des Congolais : « Je suis en congé. J’ai interrompu mon congé pour gérer cette situation qui a surgi. Il n’y a pas eu brutalité. Il faut faire attention aux réseaux sociaux. Toutes ces informations que nous suivons sur les réseaux sociaux ne correspondent pas à la réalité ».
Dans sa conférence de presse de mercredi dernier, She Okitundu avait annoncé avoir transmis une note de protestation au gouvernement angolais : « C'est une réaction d'indignation et de condamnation. L'Angola a le droit d'expulser un étranger qui vit sur son territoire. Mais l'Angola est aussi partie prenante de cette convention internationale qui demande à ce que l'on traite les personnes à expulser en toute dignité », avait-il dit.
L’ambassadeur angolais, qui était absent de Kinshasa le jour de la conférence de presse, a expliqué que les Congolais n’étaient pas les seuls visés par cette opération : « Cette opération d’expulsion des étrangers illégaux qui exploitaient les diamants dans les zones minières ne concernait pas que les Congolais. Le nombre le plus important était les Congolais. Ils sont allés jusqu’à plus de 250 000 ».
Il a également annoncé que son pays n’était pas contre les enquêtes réclamées par Kinshasa : « Les autorités angolaises sont prêtes pour les autorisations demandées par le gouvernement congolais ».