Le chef d'état-major des forces terrestres des FARDC, le général Kahumba Isidore, a promis, ce jeudi 11 octobre 2018, des sanctions contre les militaires qui seront impliqués dans les activités politiques en cette période électorale.
Il a fait un rappel à l’ordre aux troupes lors de la cérémonie de prise d’armes du commandant de la 33ème région militaire, le général Muhindo Akili, au camp Saïo, à Bukavu (Sud-Kivu).
"Nous, soldats, nous sommes apolitiques, nous sommes pour la sécurisation de tous, pouvoir ou opposition. Nous n'avons pas droit de nous mêler dans les choses politiques. Notre apolitisme nous interdit de mener la campagne dans le camp (militaire). Malheur à celui qui sera pris, même avec des affiches dans sa maison. S'il est au camp, il sera puni sévèrement", a déclaré le général Kahumba Isidore, qui fait partie d’une délégation de l’armée conduite au Sud-Kivu par le chef d’état-major général, le général Célestin Mbala.
A l’instar du Nord-Kivu, l’armée a également interdit aux militaires de trafiquer les minerais au Sud-Kivu.
"Le militaire n'est pas un agent de douanes, ni commerçant, ni un trafiquant minier. Fort malheureusement certains d'entre-vous, au lieu de sécuriser le pays, sont aujourd'hui trempés dans ce genre de choses", a martelé le général Kahumba, en présence notamment du lieutenant-général Gabriel Amisi, chargé des renseignements.
Plusieurs officiers de l’armée congolaise ont été cités par les ONG internationales dans le trafic des minerais notamment dans les territoires de Walikale et Masisi (Nord-Kivu), tout comme dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu).
"Nous ne serons jamais tolérants à ces choses car c'est violé les règles militaires", a prévenu le chef d'état-major des forces terrestres.
Avant l’étape de Bukavu, les autorités militaires ont séjourné à Beni (Nord-Kivu), où une vingtaine de civils ont été tués dans les récentes attaques attribuées aux présumés combattants ADF.
Justin Mwamba