Plusieurs femmes ont manifesté, ce samedi 6 octobre 2018, dans la ville de Beni, au lendemain des tueries de six personnes dont quatre militaires dans une attaque de présumés combattants ADF au quartier Paida, dans la commune de Ruwenzori.
Réunies au sein du collectif “Rien sans la femme”, les manifestantes ont battu le pavé sur le boulevard Nyamwisi avant de déposer un mémorandum au maire de la ville de Beni.
"Nous sommes fatiguées avec les tueries. Nous sommes en train d'être massacrées depuis quatre ans, c'est trop. Nous sommes venues signifier au maire de Beni qu'il doit jouer son rôle en tant que président du Conseil urbain de sécurité. Il doit s'assurer que Beni est sécurisé car ce n'est pas normal que les habitants de la commune de Ruwenzori puissent chaque fois se déplacer le soir et aller dormir en ville", a expliqué à ACTUALITE.CD, Chimène Kyombwe, l'une des manifestantes.
Ces femmes affirment avoir constaté une “méfiance” entre les militaires engagés au front contre les combattants ADF.
"Nous avons constaté qu’ici à Beni, il y a des militaires qui disent ne pas répondre aux ordres du commandant des opérations et qu'ils dépendent plutôt de leur hiérarchie à Kinshasa. Nous ne voulons pas de ce genre des militaires dans notre ville. Nous voulons vraiment voir tous les militaires présents à Beni être impliqués contre les massacres dans la zone opérationnelle", écrivent les femmes dans leur mémo.
Parmi les infortunés de la dernière attaque à Beni figure un officier au grade de major.
Yassin Kombi